Une centaine d'entreprises françaises privées et publiques, dont les deux tiers des entreprises cotées au CAC 40, ont signé, le 9 juin, une charte de l'apprentissage, dans laquelle elles s'engagent à accroître, en deux ans, le nombre d'embauches d'apprentis, «en cohérence» avec leur taille. Pour les TPE, cela se traduira par le recrutement d'un apprenti. Les entreprises de plus de 250 salariés pourraient, elles, s'engager à augmenter ces effectifs de 10 %. Quant à celles du CAC 40 et aux grandes entreprises publiques, la charte prévoit un accroissement de 20 %.

En moyenne, les apprentis représentent 3,6 % des effectifs dans les entreprises de moins de 100 salariés. Ce taux atteint à peine 0,8 % dans celles de plus de 100 salariés. Et il est encore plus faible dans les grands groupes. Le ministère de l'Emploi souhaite que les grandes entreprises atteignent, à terme, un taux de 2 % d'apprentis parmi leurs effectifs. Jean-Louis Borloo est convaincu que cet objectif sera atteint d'ici à trois ans.

Cette charte a été élaborée dans le cadre de la mission sur le développement de l'apprentissage confiée, début 2005, par le ministre de l'Emploi, au Pdg de Schneider Electric, Henri Lachmann, et conçue en partenariat avec l'Institut de l'entreprise, qui rassemble les dirigeants des grandes sociétés françaises. Selon l'Institut, « les entreprises ont une responsabilité spécifique de formation allant au-delà de la réponse à leurs besoins propres ».

La mission de valorisation de l'apprentissage fait écho à la campagne nationale de communication sur l'apprentissage lancée, en avril dernier, par le gouvernement, et ayant pour objectif de « mieux valoriser le statut de l'apprenti, véritable étudiant des métiers, auprès des jeunes, des familles et des entreprises ». Selon le ministère, « près de 83 % des jeunes sortis d'un contrat d'apprentissage fin 2003 ont occupé ensuite un emploi à durée indéterminée ».