La structure capitalistique de la Cegos (société privée de conseil et de formation, réalisant 144 millions d'euros de chiffre d'affaires) est particulière ; les salariés et les retraités de l'entreprise en détiennent 60 % au travers de deux fonds communs de placements ; 36 % sont propriétés de l'association des clients de la Cegos, qui dispose d'une minorité de blocage ; et 4 % appartiennent à des personnes physiques. Les conseils de surveillance des deux FCP et le conseil d'administration de l'association se sont prononcés, la semaine dernière, contre cette offre de rachat. Selon le management de la Cegos, « cette offre est totalement inattendue, et n'apporte pas de valeur ajoutée professionnelle. C'est une opération purement financière ». Pierre Leboulleux, vice-président de Cegos Association et ancien directeur général de la Cegos, ajoute que « la proposition d'acquérir 97 % du capital de la Cegos est, de plus, en totale contradiction avec le ressort profond que constitue l'actionnariat salarié pour la Cegos ».

La Cegos se dit, par ailleurs, « très confiante pour son avenir, avec des actifs solides et une marque valorisée ». Elle entamera, néanmoins, une réflexion sur la structure de son actionnariat. Après le rachat de l'IFG par un groupe américain, et la montée sur le marché de la formation de nouveaux acteurs non traditionnels, la tentative d'EFE est un signe supplémentaire qui montre que le monde de la formation bouge.

* Edition Formation Entreprise, société privée spécialisée en édition, conseil et en organisation de conférences (20,7 millions d'euros de chiffre d'affaires).