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L'actualité

Des négociations à petits pas

L'actualité | publié le : 14.06.2005 | céline lacourcelle

Sous la pression gouvernementale, les branches avancent prudemment dans les négociations qui doivent les conduire à une mise en conformité des minima salariaux par rapport au Smic.

Le sujet progresse. Depuis le 18 mars dernier, date de l'appel de Gérard Larcher, ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion, à une mise en conformité des minima salariaux par rapport au Smic, certaines branches ont ouvert des négociations sur leurs grilles de classification obsolètes. Certaines l'ont fait de leur propre chef, d'autres sous la contrainte d'une commission mixte paritaire, organisée sous l'égide des pouvoirs publics.

C'est, ainsi, le cas dans l'industrie pharmaceutique. Le Leem (Les entreprises du médicament) a proposé, le 8 juin, à ses partenaires sociaux, l'alignement du premier salaire minimum conventionnel sur le Smic 2005, (1 218 euros) ; soit, annonce le Leem, « une évolution de 18 % par rapport à la grille de 2002 ». D'autres discussions devraient avoir lieu sur le principe et les modalités d'application d'un salaire minimum annuel pour mettre en corrélation les salaires minima conventionnels avec l'organisation réelle du temps de travail.

Les autorités font le point

Autre branche sur les rails : l'Union des industries chimiques (UIC). Suite à l'échec, en mars dernier, des premières négociations, une commission mixte paritaire a conduit les partenaires sociaux à se retrouver le 2 juin. Pour l'heure, rien de concret. Reste à savoir si les deux autres rencontres, programmées pour le 30 juin et le 8 juillet prochains, aboutiront. Dans d'autres branches, les négociations démarrent à peine. C'est le cas, par exemple, dans le textile.

En attendant, les autorités continuent de faire le point. Ainsi, le 10 juin, lors de la réunion de la sous-commission «salaires» de la Commission nationale de la négociation collective, un nouveau bilan a eu lieu. Sur les 74 branches étudiées à ce jour, 37 sont considérées comme non conformes à la réglementation : grilles obsolètes ou partiellement inférieures au Smic, négociation atone ou bloquée. Dix d'entre elles ont d'ores et déjà repris ou programmé des négociations devant courir jusqu'en septembre prochain.

Commissions en cours

Parallèlement, 10 branches ont été saisies pour relancer des négociations paritaires. Parmi ces dernières, 5 ont engagé des négociations après installation d'une commission mixte paritaire. Dix-sept autres branches (1,6 million de salariés), déjà en commission, font l'objet d'un suivi particulier. Il s'agit, entre autres, des transports routiers, des transports urbains de voyageurs et de la formation.

Mais, au total, seuls 5 accords ont été conclus sur 37 branches, dans les secteurs de l'analyse médicale, du commerce de détail et de gros alimentaire, des entreprises artistiques et culturelles ainsi que dans la chaussure. Les autres devront redoubler d'efforts. Car, selon le Premier ministre, le sujet devra être clos d'ici à la fin de l'année.

Auteur

  • céline lacourcelle