logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les Pratiques

La filière viande nourrit ses compétences

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 07.06.2005 | Laurent Gérard

Un gros effort de formation a été mené dans la filière bétail et viande de boucherie, suite, notamment, aux inquiétudes liées à la crise de la «vache folle».

Depuis plusieurs années, la succession des crises alimentaires, dont celle de la «vache folle», et le renforcement du principe de précaution ont profondément affecté la filière bétail et viande de boucherie. Toutes les entreprises industrielles et commerciales, quelles que soient leur taille, activité, localisation, ont été fortement touchées par la baisse de la consommation de viande, avec, pour conséquences, des risques de suppression d'emplois et des menaces pour leur pérennité. Aussi, afin de préparer l'avenir de la filière, un accord tripartite a été signé, en juillet 2001, par les organisations syndicales de salariés, les organisations professionnelles d'employeurs, le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et le ministère de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale.

Fonds mutualisé

Cet accord a instauré la création d'un fonds mutualisé alimenté par les entreprises (cotisation supplémentaire de 0,1 % de la masse salariale, versement de 0,2 % au titre du plan de formation et transfert de 0,2 % de la masse salariale au titre des contrats par alternance) et l'Etat (contribution équivalant à 0,1 % de la masse salariale des entreprises), destiné à financer des programmes spécifiques de formation et de développement des compétences.

Une des particularités de cette opération a été de faire travailler ensemble les trois collecteurs de fonds de la formation professionnelle intervenant sur cette filière : Intergros, Opca2, Agefaforia. Les priorités d'intervention 2002-2004 du fonds mutualisé concernaient les formations destinées à toutes les catégories de salariés, les dispositifs permettant l'obtention d'une qualification, les actions menées par les petites entreprises, et les projets s'inscrivant dans une perspective de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

40 % de la filière

Il ressort, en guise de bilan, que 103 entreprises représentant 21 814 salariés, soit 40 % de la filière, sont entrées dans le dispositif ; 9 161 personnes ont été formées et ont bénéficié de deux stages, en moyenne, par salarié. Sur 18 751 stagiaires, 14 842 ont suivi des thèmes d'approfondissement des métiers et 3 729 de développement des qualifications (dont 42 % avec l'obtention d'une reconnaissance) ; 783 667 heures de formation ont ainsi été réalisées dans le cadre du plan de formation pour un budget de 26,07 millions d'euros. A remarquer que 53 % des programmes étaient inscrits dans des logiques bisannuelles et 16 % dans des logiques trisannuelles.

Le taux de départ en formation des salariés des plus petites entreprises de la filière a particulièrement bénéficié de cette opération. Ainsi, si ce taux a été de 38 % dans les entreprises de plus de 500 salariés, il a atteint 82 % pour les PME de moins de 10 salariés !

Auteur

  • Laurent Gérard