Respectant le vote en première lecture des eurodéputés, qui avaient, le 11 mai dernier, largement amendé le projet de révision de la directive sur le temps de travail, la Commission a présenté au Conseil des ministres européens de l'Emploi, le 2 juin dernier, un texte prévoyant la suppression progressive du dispositif de l'«opt out» (dérogation individuelle au plafond de 48 heures hebdomadaires). Celle-ci devra intervenir dans les trois ans suivant la transposition de la directive.

Pour autant, une clause permet aux pays qui auraient recours à l'«opt out» « pour des raisons ayant trait aux modalités de leur marché du travail », d'en demander la prorogation : ce sera à la commission de trancher.

Le ministre britannique du Travail a toutefois réitéré l'opposition du Royaume-Uni, où plus de 4 millions de salariés dépassent les 48 heures par semaine, à la suppression de l'«opt out». Le texte devra faire l'objet d'un accord à la majorité qualifiée des Etats membres.