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Chez Giat, les restructurations rendent malades

L'actualité | publié le : 07.06.2005 | Véronique Vigne-Lepage

Un rapport vient d'être remis au CHSCT de Giat Industries sur les conséquences des restructurations sur la santé des salariés.

Le CHSCT de Giat Industries vient de dévoiler les résultats d'un rapport d'expertise sur les répercussions du plan de restructuration «Giat 2006» (lancé en avril 2004 et prévoyant 3 300 suppressions d'emploi, soit près de la moitié des effectifs) sur la santé des salariés des sites de Saint-Chamond, Roanne et Saint-Etienne (Loire). Ils sont analysés localement ce 7 juin, et une réunion exceptionnelle est organisée à la direction générale le 16 juin.

Selon le cabinet Emergences, auteur du rapport, 87,5 % des salariés estiment que le plan «Giat 2006» a induit des « changements négatifs » sur leur état de santé : 71 % souffrent d'anxiété ; 67 % d'insomnie ; 68 % d'irritabilité ; 54 % de fatigue générale ; 72 % de troubles du sommeil. En outre, 22 % sont ou ont été traités pour dépression ; 56 % affirmant que la cause en est professionnelle.

Près de 20 % disent avoir eu au moins une fois des pensées suicidaires, dont 43 % pour des motifs professionnels. Pour lutter contre le stress, plus de la moitié ont pris des médicaments et près du quart ont consommé de l'alcool.

Mesures spécifiques

« En mai, un salarié du site de Roanne s'est suicidé, rapporte Dominique Pèstre, de la CGT. Il faut que les préconisations du rapport soient entendues ! » Celles-ci portent sur le prolongement de l'aide au reclassement ; la garantie d'accès aux soins ; une veille quant au risque de précarité ; une sensibilisation de la hiérarchie et le renfort des équipes médico-sociales. Actuellement, une assistante sociale à temps plein et une psychologue à temps partiel sont aux côtés du médecin du travail et de l'infirmière. Un numéro vert d'écoute anonyme est relié au cabinet Psya et les équipes de direction, les membres du CHSCT et les «relais mobilité» ont reçu une formation spécifique. Selon la direction, « des mesures complémentaires pourront, le cas échéant, être proposées dans le cadre du dispositif existant ».

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage