Le 4 mai 2004, la très attendue réforme de la formation professionnelle voyait le jour. Avec elle, naissaient, notamment, le DIF (Droit individuel à la formation) - droit que tous les salariés peuvent faire valoir depuis le 7 mai dernier -, ainsi que le contrat et la période de professionnalisation. Un an après, l'heure est au premier bilan. Où en est-on ? La révolution culturelle annoncée par certains est-elle en marche ?

Une chose est sûre : la réforme a «boosté» la négociation de branche. Aujourd'hui, 135 accords ont été signés à ce niveau. Reste que cette logique de branche ne peut être suffisante pour porter l'ambitieux projet de formation tout au long de la vie, les mobilités interbranches étant de plus en plus fréquentes.

Les DRH, chargés d'impulser les politiques de formation, et les responsables de formation, chargés de les faire vivre sur le terrain, semblent, après avoir connu bien des appréhensions, s'être faits à la nouvelle donne. Du moins au niveau des grandes entreprises, les PME restant, quant à elles, à la traîne.

Mais, la réforme est bien jeune et il faudra sans doute attendre quelque temps avant que tous les salariés et tous les employeurs ne se l'approprient véritablement.