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Enquête

Sur le terrain pour l'emploi des jeunes

Enquête | publié le : 31.05.2005 |

Très présent dans le centre-est de la France, le groupe, spécialiste des installations électriques, multiplie les initiatives pour agir sur l'emploi local.

«On ne peut se développer durablement dans un océan de misère » : Didier Gouesbet, directeur du développement local de Schneider Electric, donne le ton. Son entreprise a choisi, notamment, d'aider les jeunes en voie de marginalisation, dans les lieux où elle est implantée. « Notre responsabilité va au-delà des porte des usines », préciset-il. Ce sont les bassins d'emploi des régions du centre-est de la France, là où le groupe compte plus d'une dizaine de sites industriels, qui ont été ciblés dans l'Hexagone.

Parcours vers l'emploi

Tout d'abord, Chalon-sur-Saône (71). « Le dispositif «100 chances pour 100 emplois» a pour but de préparer un parcours vers l'emploi pour une centaine de jeunes du quartier, dit «difficile», des Près-Saint-Jean, dont le taux de chômage avoisine les 35 %, explique Didier Gouesbet. Avec, comme volonté, la mise en relation durable de différents acteurs locaux (institutionnels et entreprises) habitués à ne travailler ensemble que sporadiquement. »

Démarré à l'été 2004, le réseau, animé par Schneider, compte, aujourd'hui, 22 entreprises, l'ANPE, les missions locales, la direction départementale du travail, auxquelles ont été associés les travailleurs sociaux investis dans le quartier.

Depuis décembre dernier, 35 jeunes sont entrés dans le dispositif. Au programme : un bilan de compétences réalisé par le CIBC (Centre interinstitutionnel de bilans de compétences), également partenaire ; un stage en entreprise pour valider les choix d'orientation, préalable à un parcours de formation ; et, enfin, un accès vers l'emploi facilité par les entreprises, « chacune mettant à la disposition de notre public ses différents contacts, clients, fournisseurs... », précise François Milioni, chargé d'études et prospectives à la direction du développement durable de Schneider Electric. Mais, chacun dans son domaine. « Nous, acteur économique, nous n'avons pas vocation à nous substituer aux professionnels de l'insertion, confirme le responsable du développement local. Mais plutôt à travailler en étroite collaboration. » Ce qui est primordial.

Resocialisation

« Nous savons que les premiers jeunes sélectionnés sont les moins désocialisés. D'autres viendront qui exigeront une approche plus globale, anticipe Marie-France Macquet, de la coordination projets France Fondation Schneider Electric pour l'insertion des jeunes. D'où la création, par la régie de quartier, soutenue par la Fondation, d'un «Jardin solidaire», véritable sas de resocialisation avant l'accompagnement vers l'emploi. »

Autre engagement, à Grenoble (38), où le groupe, dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation Agir contre l'exclusion, mobilise ses salariés, qui partent à la rencontre des jeunes dans les lycées et les collèges pour leur donner une vision concrète des métiers et de l'entreprise.

Des salariés enseignants

Toujours à Grenoble, le groupe finance le lycée privé Paul-Louis-Merlin, intégré dans ses locaux et accueillant 60 jeunes dans des classes de BEP des métiers de l'électrotechnique, de première et de terminale STI électrotechnique. L'ensemble des enseignants sont salariés de Schneider. « Nous obtenons 93 % de réussite au BEP et 95 % au bac », s'enorgueillit Didier Gouesbet.

Enfin, l'espace «Emploi Alternants», plate-forme interentreprises située à Grenoble, associant une dizaine d'entreprises et de collectivités, mise, quant à lui, sur l'alternance, un axe fort inscrit dans la politique de RSE, et comptant parmi les indicateurs du rapport.

Tableaux de bord systématiques

Autres indicateurs présents : le taux de réussite aux examens du lycée Paul-Louis- Merlin ; le taux de réussite à trois ans des entreprises accompagnées dans le cadre des programmes de développement économique des territoires (essaimage, création d'entreprise, réseau Alizé) ; le pourcentage de sites du groupe engagés durablement dans la Fondation Schneider dans des actions de proximité ; le pourcentage de sites ayant un délégué Fondation... « Les valeurs du groupe n'ont pas changé, commente Didier Gouesbet. Mais, nous échangeons davantage avec les autres entreprises des bassins d'emploi, nous rapportons et quantifions systématiquement à l'aide de tableaux de bord. Bref, nous professionnalisons notre approche. » C. L.