La 6e édition de l'Observatoire du travail montre des salariés français peu convaincus des bienfaits passés ou à venir de l'Europe en matière d'emploi.
Comment les salariés français vivent-ils l'Europe ? En quoi influence-t-elle leur vie au travail ? Chance ou menace ? C'est sur quelques-unes de ces questions que la sixième édition de l'Observatoire du travail* s'est penchée, et les réponses en ont été présentées le 20 mai dernier.
Résultat : un certain dépit. Ainsi, 52 % des 1 360 salariés interrogés pensent que l'Europe a eu, jusqu'à présent, un impact négatif sur l'emploi en France, et 25 % sur la sécurité de leur emploi, contre, respectivement, 18 % et 10 % qui déclarent le contraire. Pour les autres ? Elle n'a eu aucune incidence, ni favorable ni défavorable.
L'avenir ne semble pas se placer sous de meilleurs auspices. Ainsi, 64 % des salariés voient l'Union européenne comme une menace pour le plein emploi en France, et 55 % l'appréhendent de la sorte lorsqu'il est question de leurs droits sociaux. Même pessimisme, pour plus d'un salarié sur deux, en matière de sécurité de l'emploi et de rémunération.
Pour autant, leur foi en l'Europe semble intacte : 64 % restent favorables à la poursuite de la construction européenne, lorsque 35 % se disent tout à fait ou plutôt opposés.
Les réfractaires, selon l'Observatoire du travail, appartiennent principalement à la classe ouvrière, sont âgés de plus de 35 ans et travaillent dans le secteur public.
* Créé par Bernard Brunhes Consultants-Groupe BPI, BVA et L'Express.