En 2004, 232 000 interventions ont été conduites par l'Agefiph (Fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées), soit une hausse de 5 % par rapport à 2003 et de plus de 100 % par rapport à 1998. Ces actions ont porté, pour 83 430 d'entre elles, sur l'insertion et le maintien dans l'emploi (+ 2 %).

Malgré la morosité du marché de l'emploi, l'Agefiph note l'accès à l'emploi de près de 100 000 personnes handicapées, en 2004, dont 46 500 avec l'appui des 120 structures du réseau Cap Emploi (+1%). Et ce, à des postes pérennes. Ainsi, le nombre d'embauches durables primées par le Fonds a augmenté de plus de 5 % (près de 24 000 salariés handicapés). Il s'agit, à 80 %, de CDI. Et la moitié de ces recrutements primés ont été réalisés au sein d'entreprises de moins de 20 salariés.

Autre source de satisfaction pour l'Agefiph : le nombre d'établissements assujettis n'employant aucune personne handicapée poursuit sa baisse (-5 %) pour la troisième année consécutive.

Pour autant, de nombreux problèmes subsistent, comme « l'écart important entre le niveau moyen de formation des travailleurs handicapés et la demande des entreprises, qui manquent surtout de bac +2 », souligne, dans ce rapport, Rémy Jouan, président de l'Agefiph. D'où la politique volontariste du Fonds en la matière, qui s'est traduite, l'année dernière, par une augmentation de 6 % de ses aides : 10 200 personnes handicapées ont ainsi bénéficié d'une remise à niveau (+37 %) ; 32 400 stagiaires sont entrés en formation professionnelle (+18 %) et 17 900 ont bénéficié d'un bilan, d'une évaluation ou d'une formation.

Par ailleurs, le nombre de contrats d'apprentissage pour les jeunes handicapés a augmenté de 27 %, soit une progression de 55 % en deux ans (contre 4 % pour l'ensemble des publics).