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L'actualité

Concilier fécondité et travail

L'actualité | publié le : 24.05.2005 | C. L.

Un rapport, remis le 17 mai au ministre de la Famille, liste une série de propositions pour mieux articuler travail féminin et désir d'enfant. Au sommaire : un congé parental plus court et mieux rémunéré, un chèque «accueil de l'enfant» et des chartes familles dans les entreprises.

Avec 1,9 enfant par femme en 2004, la France présente un taux de natalité que nous envient de nombreux pays. Pour autant, il n'y a pas de quoi se réjouir outre mesure, selon Hubert Brin, président du groupe de travail* chargé par Philippe Douste-Blazy, ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille, d'un rapport intitulé Enjeux démographiques et accompagnement du désir d'enfant des familles, en préparation à la Conférence de la famille prévue pour la fin juin.

Taux d'activité trop bas

Remis le 17 mai dernier, ce texte pointe du doigt une évolution peu satisfaisante de la fécondité avec, comme principaux symptômes, la poursuite du recul de l'âge des mères à la naissance de leur premier enfant et la proportion de femmes qui n'ont pas d'enfant. Et, au coeur du sujet, un taux d'activité professionnelle féminin (25-49 ans) de 80,7 % en 2003 contre 94,3 % pour les hommes. Il semble, ainsi, pour les auteurs du rapport, que l'activité professionnelle des femmes et la fécondité ne font toujours pas bon ménage.

Pour favoriser l'articulation entre travail féminin et désir d'enfant, le groupe d'étude a donc proposé au ministre un congé parental d'éducation « plus court et mieux indemnisé », d'un an au lieu de trois actuellement, dont l'allocation atteindrait 700 et 1 000 euros par mois. « Cette mesure, précise le rapport, pourrait être mise en oeuvre, dans un premier temps, à partir du troisième enfant. Il s'agirait, avant de la généraliser au second et au premier enfant, de vérifier qu'elle apporte bien de la «rentabilité», tant en termes de fécondité qu'en termes économiques et d'impact positif sur l'équilibre des finances publiques, ce dont le groupe est persuadé. »

Participation de l'employeur

Autre proposition : le développement d'un titre «accueil de l'enfant», analogue au titre-restaurant, qui permettrait aux employeurs qui le souhaitent de participer plus largement et plus simplement au financement des dépenses d'accueil des enfants (de moins de 6 ans) de leurs salariés, qu'il s'agisse de modes collectifs ou individuels.

Les auteurs envisagent aussi un crédit d'impôt famille pour les entreprises qui accueilleront en stage de remise à niveau des mères ayant interrompu leur activité professionnelle pour se consacrer à leurs enfants. Enfin, ils proposent l'élaboration entre les employeurs, les salariés et leur famille, d'une charte présentant un diagnostic des évolutions des conditions de l'articulation entre vie familiale et vie professionnelle. Si le ministre s'est dit séduit par ces propositions, reste à savoir celles qui seront retenues et mises en oeuvre.

* Egalement président de l'Union nationale des associations familiales (Unaf).

Auteur

  • C. L.