Le marché du reclassement évolue. La loi de cohésion sociale est passée par là. Ainsi, avec la fin du monopole de l'ANPE sur le placement des chômeurs, les sociétés privées font leur entrée sur ce marché. Objectif fixé par l'Unedic aux cinq cabinets aujourd'hui dans la course : reclasser près de 10 000 demandeurs d'emploi «à risque». L'idée est de leur fournir un accompagnement individuel et personnalisé. Avec, à la clé, une obligation de résultat.

Une révolution ? Pas tout à fait. L'ANPE travaille déjà avec des prestataires privés, et ces derniers ne devraient tenir que des seconds rôles face à l'Agence qui conserve le rôle clé, avec 2,7 millions de placements en 2004. La pratique a d'ailleurs cours depuis plusieurs années en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie.

Autre nouveauté de la loi de cohésion sociale : la possibilité offerte aux sociétés d'intérim d'élargir leur fonction en plaçant désormais des salariés en CDD et en CDI. Leur principal atout pour cette mission : leur maillage serré au niveau national. Mais, les craintes de prestations au rabais se font jour. Le match est ouvert...