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Les Pratiques

Michelin adopte le bilan social individualisé

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 17.05.2005 | Sandrine Franchet

En 2004, l'industriel a envoyé à ses salariés un livret de 16 pages récapitulant leurs éléments de rémunération directe, ainsi que leurs garanties prévoyance et retraite. L'opération sera renouvelée cette année.

«En 1997, nous avions édité un premier document résumant, de manière individuelle, la couverture prévoyance de chaque salarié, raconte Marc Scheibling, responsable rémunérations de Michelin France. L'outil, qui avait pris la forme d'un livret de 8 pages, rappelant la situation du salarié et ses garanties en matière d'invalidité et de décès, avait été élaboré à la suite d'enquêtes pointant un déficit d'information en la matière. » Six ans plus tard, de nouveaux sondages internes laissent apparaître une méconnaissance des éléments directs et indirects de rémunération, ainsi que de la politique de rémunération globale. « Lorsque l'on parle de rémunération, les salariés ont tendance à la réduire à leur salaire, sans prendre en compte les primes, l'abondement de l'entreprise sur les versements au PEE, ou encore les couvertures prévoyance et retraite », souligne Joëlle Ledent, en charge de la communication pour le service personnel de Michelin France.

22 000 salariés sondés

Fin 2003, la direction décide de faire à nouveau intervenir le cabinet lyonnais De Facto-management de l'information, pour mettre en place un bilan individuel de rémunération globale. Le document de 16 pages, envoyé au domicile de 22 000 salariés, résume le fonctionnement des éléments de rémunération directe (salaire, variable, primes) et indirects (participation, intéressement, abondement sur le PEE), de la couverture prévoyance et retraite, ainsi que des éventuels avantages en nature, et, en chiffre le montant versé au titre de 2003. Destiné à s'intégrer au classeur à fiches que reçoit chaque nouveau recruté, le livret n'est diffusé que sur papier : « Nous avons, en effet, une part importante de personnel ouvrier, sans poste informatique individuel », souligne Joëlle Ledent.

Bilan allégé pour 2004

Le document comprend un coupon à retourner à la DRH, permettant aux bénéficiaires de se prononcer sur l'utilité du dispositif, la clarté de l'outil ou encore l'intérêt d'un éventuel renouvellement de la démarche. « Plus de 1 000 personnes ont renvoyé le coupon, relate Marc Scheibling : plus de 70 % ont jugé le dispositif très satisfaisant. Les salariés se sont également prononcés pour une régularité de la démarche, mais sur un mode moins détaillé. » C'est ainsi un bilan social individualisé «allégé» que recevront, au titre de 2004, les 22 000 salariés déjà couverts par la version précédente ; 6 000 salariés supplémentaires (soit, au total, plus de 80 % de l'effectif de Michelin en France) bénéficieront, en revanche, du livret initial. Tous auront l'occasion de se prononcer sur son intérêt.

« Lors de la première édition, les interrogations concernaient le coût du dispositif, jugé très «luxueux», souligne Marc Scheibling. En réalité, le coût de l'opération est inférieur à 5 euros par salarié. »

Auteur

  • Sandrine Franchet