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Une dégradation prévue par 52 % des Français

L'actualité | publié le : 05.04.2005 | Guillaume le nagard

Plus d'un Français sur deux estime que la situation professionnelle des seniors va continuer de se dégrader, selon une enquête Notre Temps/TNS Sofrès. Principale cause du malaise : la peur de perdre son emploi.

La situation des salariés âgés n'est pas rose... et elle va empirer : tel est le sombre constat établi par une enquête Notre Temps/TNS Sofrès, dévoilée le 1er avril, au Salon des seniors à Paris, alors que les partenaires sociaux s'apprêtent à une nouvelle séance de négociation interprofessionnelle sur le sujet, le 8 avril prochain.

Situation détériorée

56 % de l'ensemble des Français considèrent que la situation des salariés de plus de 50 ans s'est détériorée ces dernières années, ce dont sont convaincus 64 % des 50-65 ans interrogés. Mais ce n'est pas fini : ils sont respectivement 52 % et 53 % à penser qu'elle va continuer de se dégrader. L'enquête identifie les ferments de ce malaise : loin devant les autres difficultés, la «crainte du licenciement» s'impose au quart des personnes interrogées, et même à quatre travailleurs de 50-65 ans sur cinq. Viennent, ensuite, les «difficultés à changer d'emploi» (55 % et 52 %) et le «sentiment d'usure, la fatigue physique» (36 % et 36 %).

Les difficultés d'accès à la formation ne viennent qu'en sixième position (19 % et 18 %) et même plus loin sur la cible seniors, après l'absence de promotions (21 %). Un résultat qui corrobore d'ailleurs la dernière étude du Centre d'études de l'emploi (lire ci-dessous).

Formation : les seniors ne sont pas tous oubliés

Une enquête du Centre d'études de l'emploi bouscule quelques idées reçues sur l'accès des seniors à la formation continue. Elle indique, notamment, que le changement organisationnel et technologique n'est pas, a priori, défavorable aux salariés âgés. Et ce, même si, au-delà des effets directs par lesquels le changement affecte la productivité des salariés, on considère les « effets indirects, qui transitent par un recours plus ou moins élevé à la formation continue ».

Si la courbe des taux d'accès aux formations à l'informatique ou à la tâche principale présente un profil en cloche caractéristique de l'accès à la formation en général, avec une chute brutale après 45 ans, les formations au travail en groupe et à l'encadrement bénéficient, elles, le plus souvent, aux travailleurs âgés.

Mieux former certains seniors et évincer les autres semble être la réponse moyenne des entreprises. Un résultat qui remet en cause le discours alarmiste sur la formation des seniors et nuance l'idée selon laquelle une augmentation des formations après 50 ans suffirait à résorber le problème du maintien dans l'emploi des salariés âgés.

Auteur

  • Guillaume le nagard