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Casse-tête chinois chez IBM France

L'actualité | publié le : 05.04.2005 | J.-F. R.

La CFE-CGC demande l'application d'une clause de conscience pour les salariés de la division PC d'IBM France qui doivent rejoindre Lenovo, détenue par l'Etat chinois.

La CFE-CGC vient de jeter un petit pavé dans la grande mare de la mondialisation. Première organisation syndicale chez IBM France, elle a demandé, le 31 mars, l'application d'une clause de conscience pour les 150 salariés de l'activité PC d'IBM France en passe d'être transférés, selon la procédure prévue par l'article L 122.12, dans l'entreprise chinoise Lenovo. Celle-ci (9 000 salariés) a repris, en décembre dernier, à la surprise générale, la division PC du géant américain (10 000 salariés) pour un montant de 1,75 milliard de dollars.

Question d'éthique

Seul problème : l'assembleur asiatique est détenu par l'Etat chinois. Ce qui pose, selon la CFE-CGC, un cas de conscience inédit en France. « C'est une question d'éthique qui échappe au Code du travail. Il ne s'agit pas d'un actionnaire comme les autres. Il ne se distingue pas pour son respect des droits de l'homme et des travailleurs. Or, selon l'article L 122.12, les personnes ne souhaitant pas suivre un rachat doivent démissionner. Ce qui revient à les priver de tout droit à indemnités de licenciement et de prise en charge immédiate par les Assedic », souligne Frank Setruk, de la CFE-CGC d'IBM France.

Intégrer le plan social

Le syndicat, qui demande l'ouverture d'un débat sur ce sujet avec les pouvoirs publics, propose la mise en place, comme c'est le cas dans la presse, d'une clause de conscience qui donne droit au versement d'indemnités et aux Assedic. Autre solution : que les salariés français de l'activité PC intègrent le plan de sauvegarde de l'emploi en cours chez IBM France (Entreprise & Carrières n° 757) et que « leur volontariat soit pris en compte comme pour les autres emplois menacés ».

Auteur

  • J.-F. R.