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Les Pratiques

Varray-Parisi intègre avec succès des handicapés

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 15.03.2005 | Marc Bertola

Varray-Parisi, une PME du groupe Onyx, emploie 40 % de salariés handicapés mentaux. L'accent est mis sur l'évaluation en situation de travail, le suivi quotidien et la formation par le tutorat. L'expérience commence à faire école au sein du groupe.

Varray-Parisi, une PME montpelliéraine, filiale du groupe Onyx (branche déchets de Veolia, ex-Vivendi Environnement) et spécialisée dans le traitement des déchets électriques et électroniques, a porté son effectif de 25 à 38 personnes ces cinq dernières années. Particularité : une grande partie des nouveaux postes ont été confiés à des handicapés mentaux. Ils représentent près de la moitié du personnel.

Capacités d'évolution

« A la fin des années 1990, explique le directeur général Jean-Pierre Parisi, lorsque nos activités se sont développées, nous avons estimé que certaines d'entre elles pouvaient être assurées par des salariés handicapés, employés en centre d'aide par le travail. » Ceux-ci ont d'abord été affectés au traitement des tubes cathodiques (démontage, découpe), puis aux produits de la téléphonie, aux unités centrales d'ordinateur... « Ils sont tout à fait capables d'évoluer, souligne Jean-Pierre Parisi. Il faut juste savoir proposer le bon poste à la bonne personne : les profils sont très différents. »

Avant d'être embauché, un salarié handicapé est parfois évalué plusieurs mois en situation de travail. Une personne du CAT vient tous les jours dans l'entreprise pour dialoguer et déceler d'éventuels problèmes. Un système de tutorat a été mis en place : chaque nouvel arrivant est pris en charge par un autre salarié handicapé, qui assure sa formation en interne. Certains ont, par ailleurs, bénéficié de formations spécialisées (électricité, cariste). Varray-Parisi compte, aujourd'hui, 16 salariés handicapés. Huit sont employés directement et huit sont mis à disposition par le CAT partenaire.

En janvier 2004, l'entreprise a conclu un accord avec l'Agefiph et le CAT, s'engageant à embaucher 11 personnes handicapées en CDI d'ici à quatre ans. Elle a créé un «atelier protégé», structure agréée par l'Etat, qui lui permet d'obtenir des aides. Les salariés handicapés touchent entre 100 % et 115 % du Smic. L'entreprise verse la totalité du salaire, puis reçoit des aides publiques comprises, selon les cas, entre 30 % et 60 % du coût salarial.

« Mieux-disant social »

« Bien que nous soyons positionnés sur un marché très concurrentiel, une forte proportion de salariés handicapés n'était pas une faiblesse, assure Jean-Pierre Parisi. C'est, au contraire, un élément de mieux-disant social. » L'expérience menée par Varray-Parisi fait école au sein du groupe Onyx : un autre centre de traitement, à Gonesse (Val-d'Oise), emploie déjà six travailleurs handicapés et devrait créer un atelier protégé d'ici à 2006.

Auteur

  • Marc Bertola