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« L'offre de GTA ne correspond pas à la demande »

Dossier | ENTRETIEN AVEC | publié le : 15.03.2005 | J.-F. R.

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« L'offre de GTA ne correspond pas à la demande »

Crédit photo J.-F. R.

E & C : Les assouplissements visant les lois Aubry peuvent-ils impacter les logiciels de GTA ?

B. G. : Pour les entreprises déjà équipées en logiciels, les éventuelles modifications gouvernementales sur les 35 heures entraîneront de légers paramétrages. Quant à celles qui ne disposent pas d'outils de GTA, elles continueront à fonctionner sans.

E & C : Les outils de planification semblent intéresser les entreprises. Pourquoi ?

B. G. : Gare à la confusion sémantique qui entoure cette notion de planification. Certains éditeurs de logiciels n'hésitent pas à qualifier d'outils de planification de simples calendriers annuels de gestion des temps. En revanche, la planification par contraintes est plus complexe car elle met en oeuvre des technologies de programmation évoluées, et naturellement plus coûteuses. Des éditeurs se sont précipités sur ce créneau, mais beaucoup se sont cassé les dents, notamment parce que ces outils, séduisants sur le papier, n'étaient absolument pas adaptés aux besoins des entreprises.

E & C : Quel regard portez-vous sur le marché de la GTA ?

B. G. : A l'évidence, il y a un «gap» important entre l'offre et la demande. D'un côté, les éditeurs ont proposé des outils de gestion des horaires variables afin de répondre aux besoins de flexibilité des organisations de travail issus de la mise en place des lois Aubry. Puis, ils ont fait évoluer leur produit vers une GTA par contraintes. Mais, les DRH n'ont pas suivi ce mouvement.

Quel est, aujourd'hui, le besoin des entreprises ? Elles souhaitent bénéficier de workflows de gestion des absences et des congés, accessibles sur l'intranet. Objectif : décentraliser la saisie auprès des salariés et des managers et, au final, générer des gains de productivité.

Par ailleurs, depuis 2003, le marché de la GTA s'est contracté en termes de volume et de rentabilité. Outre un contexte très concurrentiel, les produits ne se renouvellent pas assez souvent. Pour s'en sortir, les éditeurs étoffent leur offre en vendant des prestations de service et du conseil. C'est, aujourd'hui, la meilleure manière de gagner de l'argent dans ce secteur. Certaines entreprises ont eu la vie dure avec ces outils. Elles ont confié leur GTA, sujet qu'elles ne maîtrisaient pas, à de petits éditeurs pris dans la tourmente commerciale des 35 heures. Du coup, certaines d'entre elles se sont retrouvées pieds et poings liés avec des prestataires incapables de répondre à leur demande faute de ressources.

Auteur

  • J.-F. R.