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Les Pratiques

Onet relance les entretiens individuels

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 08.03.2005 | Marie-Pierre Vega

Chez Onet, la mise en oeuvre du Droit individuel à la formation (DIF) passe par une refonte des entretiens annuels d'évaluation pour mieux prendre en compte les compétences.

De la conduite des entretiens d'évaluation dépend le sort du DIF. Véronique Roux, DRH d'Onet, groupe spécialisé dans la propreté, la sécurité, la technologie en milieux extrêmes, l'intérim et le recrutement, en est convaincue. « Il faut donner aux salariés l'envie de développer leurs compétences et d'utiliser leur Droit individuel à la formation dans ce but. Le manager ne pourra plus se contenter de mettre des croix dans les cases compétences au cours des entretiens individuels. » Ceux-ci sont annuels pour les Etam et les cadres, et se tiennent tous les deux ans pour les ouvriers. « Une nouvelle matrice d'entretien fera davantage apparaître la dimension des compétences en regard de l'évolution professionnelle envisagée par le salarié », commente la DRH. Le problème est qu'un agent de maîtrise peut gérer entre 50 et 80 ouvriers. Difficile pour lui de mener ses entretiens en profondeur. Onet assure cependant qu'« une attention particulière sera portée à ceux des ouvriers ».

Information

A compter du 4 mai 2005, chaque salarié disposera d'un DIF, de 20 heures ou 21 heures selon sa convention collective. Les premières demandes sont attendues pour la fin de l'année, soit un an et demi après la diffusion des premières informations en interne. La branche du travail temporaire, l'une des activités du groupe, prévoyait une disposition relativement similaire depuis 2000 ; et, dans la propreté, chaque salarié disposait, depuis plusieurs années, d'un capital temps formation minimum de 32 heures annuelles. Mais l'entreprise n'avait pas obligation d'en informer le salarié, contrairement à la procédure du DIF. Les demandes étaient donc peu nombreuses.

Formations éligibles

Pour le DIF, la DRH diffusera une information écrite avec le dernier bulletin de salaire de l'année, et entamera un tour de France auprès des 300 chefs d'agence du groupe. « Le plan de formation, qui, en 2005, représente 2 % de la masse salariale, ne permet pas de couvrir tout le monde, précise la DRH. Des demandes de formation ne doivent pas rester sans suite parce qu'elles ne sont pas prioritaires au titre du plan de formation, alors qu'elles pourraient s'inscrire dans le DIF », estime-t-elle. Pour les ouvriers de la branche propreté, principale activité du groupe, les formations éligibles au titre du DIF seront les formations multiservices. Pour les cadres et les Etam, ce seront des formations non prioritaires dans le plan de formation, « mais utiles à l'évolution professionnelle à moyen terme, notamment en management, ressources humaines, communication et langues. Seuls 5 % de notre chiffre d'affaires sont réalisés à l'exportation, indique Véronique Roux. L'apprentissage de l'anglais n'est donc pas une priorité du plan, mais peut être utile à certains collaborateurs souhaitant évoluer dans nos filiales européennes. »

Auteur

  • Marie-Pierre Vega