Buena Vida (Delivery)

Comment se débrouiller dans un pays à l'économie détraquée où chômage et précarité conduisent nombre de familles à vivre d'expédients ? Dans la série «mieux vaut en rire qu'en pleurer», le premier long-métrage du réalisateur argentin Leonardo di Cesare raconte le quotidien de bric et de broc d'un livreur, vivant seul dans sa maison après le départ des siens, chassés par la crise économique. Il s'éprend d'une jolie pompiste, dont il voit rapidement débarquer la famille au grand complet. Bientôt, le père installe une fabrique de beignets au beau milieu du salon...

Dans cette comédie sociale, chaque personnage parasite la misère de l'autre au rythme de situations cocasses, dont l'amertume et la tristesse le disputent à l'humour grinçant. Si la réalisation se veut intimiste, proposant une vitrine du réel, la mise en scène touche au vaudeville. Car si le film fait un constat, il ne porte aucun jugement sur ses personnages, contraints à des comportements individualistes de survie, et la critique sociale se teinte de tendresse.

En salles depuis le 2 mars.