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Enquête

« Les 10 premiers labels seront décernés en mars »

Enquête | ENTRETIEN AVEC | publié le : 08.03.2005 | C.L., A. J.

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« Les 10 premiers labels seront décernés en mars »

Crédit photo C.L., A. J.

E & C : Quelle place occupe le label Egalité dans le cadre plus global de la législation en matière d'égalité professionnelle ?

N. A. : Le label Egalité n'a pas la même vocation qu'une loi. Il a été élaboré, approfondi et validé par l'ensemble des partenaires sociaux. Il entre dans un processus qui suppose, d'un côté, la confiance des entreprises et, de l'autre, leur nécessaire évaluation. Il est, ainsi, un produit du dialogue social qui va, à n'en pas douter, compter dans l'avenir. Nous avons souhaité qu'il soit la marque d'une démarche de modernité valorisant une nouvelle dynamique de gestion des ressources humaines dans les entreprises de toute taille. Il est aussi un outil de mobilisation et de communication interne comme externe. L'égalité professionnelle devient avec lui un élément de productivité, d'attractivité et de fidélisation pour les entreprises prochainement confrontées au défi démographique du papy-boom. C'est, ainsi, considérer l'égalité non plus comme une simple contrainte de gestion pour les entreprises, mais comme une opportunité pour repenser leur gestion des ressources humaines et les conditions de réussite de l'égalité des chances.

E & C : Va-t-il servir de tremplin aux entreprises pour qu'elles se mettent en conformité avec la loi ?

N. A. : Il va les motiver. Car le label s'inscrit dans une logique de concertation. Et lorsque les entreprises entrent dans une démarche fondée sur la conviction et la confiance, nous allons dans le bon sens. Je sais que nous allons réussir. L'enjeu est important. Il en va des valeurs du XXIe siècle. L'égalité doit devenir une réalité dans notre pays, au risque de nous retrouver face à des secteurs entiers de notre économie souffrant d'une inadéquation de l'offre et de la demande et d'une sous-valorisation des compétences des femmes. Une perspective inacceptable, contre-productive pour tous.

E & C : Quels sont vos objectifs vis-à-vis du label ?

N. A. : Nous souhaitons labelliser les démarches exemplaires dans le cadre d'un examen très rigoureux des candidatures. Néanmoins, le label doit rester accessible. Courant mars, nous allons labelliser dix entreprises. Dix autres devraient suivre en juin prochain. Dans cette deuxième vague, je pense que les PME seront à l'honneur.

Auteur

  • C.L., A. J.