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La société malade de la gestion, Vincent de Gaulejac, Le Seuil, 280 pages, 19 euros.

Demain | Livres | publié le : 08.03.2005 | Pauline Rabilloux

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La société malade de la gestion, Vincent de Gaulejac, Le Seuil, 280 pages, 19 euros.

Crédit photo Pauline Rabilloux

A partir du moment où la logique financière a pris le pas sur la logique de production, les rapports de pouvoir entre le capital et le travail, qui s'étaient rééquilibrés dans la période des Trente Glorieuses, se sont durcis.

A la gestion du personnel et des relations sociales s'est substituée la gestion des ressources humaines. Les effectifs sont, aujourd'hui, considérés comme un coût qu'il convient de réduire par tous les moyens, une variable d'ajustement qu'il faut flexibiliser au maximum pour s'adapter aux exigences du marché.

Adaptabilité, flexibilité, réactivité sont devenus les maîtres mots d'un bon management des ressources humaines.

Dans l'environnement hyperconcurrentiel auquel l'entreprise doit faire face, l'immédiateté des réponses constitue une règle de survie. Or, cette idéologie de la bonne gestion passée de la finance aux hommes n'en finit plus aujourd'hui de coloniser tous les aspects de notre vie : les aspects sociaux comme individuels. On gère tout aujourd'hui, jusqu'à sa famille, son temps, ses relations sexuelles ou ses affects.

Qu'est-ce qui a permis ces débordements des valeurs financières sur les valeurs personnelles ? Quels en sont les risques et les conséquences ? C'est ce que Vincent de Gaulejac, directeur du laboratoire de changement social et professeur de sociologie à l'université Paris-7, examine pas à pas, en proposant une critique de cette dérive gestionnaire, qui permettrait de redonner toute sa valeur au lien social éclipsé par la notion de bien.

Vincent de Gaulejac est directeur du Laboratoire de changement social et professeur de sociologie à l'université Paris-7.

Auteur

  • Pauline Rabilloux