Les annonces, la semaine dernière, de bénéfices fabuleux dans certains groupes du CAC 40, ont relancé le débat sur le partage de la valeur ajoutée des entreprises et sur les augmentations de salaires.

Face à la montée de possibles revendications, l'ANDCP a décidé de sonder ses adhérents. Bilan : 73 % des répondants (120 DRH adhérents de l'ANDCP ont été interrogés) affirment qu'ils ne « lâcheront pas de lest » sur les salaires et qu'ils entendent mener la négociation salariale 2005 sur des bases identiques ou proches de celles de 2004. Ils soulignent, notamment, que « la situation économique n'est pas bonne pour beaucoup », et rappellent « les conséquences pour les salaires de la hausse du Smic de juillet 2005 », de la « diminution attendue des réductions «bas salaires Fillon» » et du début d'application du Droit individuel à la formation (DIF).

Pour autant, « sentant bien qu'il faudra répondre à la pression ambiante », 70 % des DRH interrogés comptent lâcher sur d'autres éléments de rétribution tels que l'intéressement, la prévoyance...

Parmi les autres répondants (27 %), la moitié proposeront des augmentations de salaires « sur la base de résultats économiques satisfaisants », certains appliqueront des décisions prises à divers niveaux (accords de branche...). D'autres, n'ayant rien attribué en 2004, appliqueront une hausse au minimum égale au niveau de l'inflation.