logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

« L'enthousiasme et la fidélité font la différence ! »

Enquête | ENTRETIEN AVEC | publié le : 01.03.2005 | S. F.

Image

« L'enthousiasme et la fidélité font la différence ! »

Crédit photo S. F.

E & C : Quels sont les objectifs de votre association ?

K. K. : Nous regroupons 910 entreprises des technologies de l'information et des services. Nous effectuons un travail de veille sur les politiques publiques, la recherche, les nouveaux marchés...

Nous fournissons également de l'information sur l'investissement en Inde et animons le réseau de nos membres. Enfin, nous nous intéressons de près aux problématiques RH : standards de formation, certification et adéquation avec les besoins des entreprises. Nous organisons ainsi des stages en entreprise pour les professeurs.

E & C : Comment envisagez-vous l'évolution du secteur des services informatiques en Inde ?

K. K. : Ce secteur, minuscule voilà dix ou douze ans, réalise désormais 12 milliards de dollars d'exports et emploie 900 000 personnes. Aujourd'hui, notre principale valeur ajoutée repose sur nos coûts réduits. Mais la donne change : les salaires ont augmenté de 15 % l'année dernière, taux jusqu'ici inconnu.

La création de valeur devra désormais se faire sur notre spécialisation (notamment sur la sécurisation des réseaux et des données), notre motivation et notre productivité. La productivité d'un ingénieur indien débutant est inférieure de 10 % à celle d'un Américain. Mais ensuite, l'enthousiasme et la fidélité de nos troupes font la différence !

E & C : Ne craignez-vous pas la concurrence de pays encore meilleur marché ?

K. K. : Nos concurrents actuels sont l'Europe centrale et orientale, le Vietnam pour le back office, les Philippines pour les centres d'appels et, bien évidemment, la Chine. Seule cette dernière est capable, comme nous, de produire des doctorats par milliers. Mais, au fur et à mesure que son économie va croître, celle-ci va se démocratiser et voir également ses salaires augmenter. De plus, elle devra faire face à un papy-boom, dont notre démographie nous met à l'abri.

E & C : Comment répondriez-vous aux inquiétudes des Français face au développement des services offshore et des délocalisations ?

K. K. : Face au problème du vieillissement des populations occidentales, les technologies, en permettant d'envoyer le travail à l'étranger, apportent une réponse socialement plus acceptable que l'immigration. Quant aux salariés français, leur avenir n'est plus dans l'emploi à vie mais dans l'employabilité tout au long de la vie, grâce à une remise à jour régulière de leurs compétences.

Auteur

  • S. F.