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Poursuivre ses rêves

Demain | Chronique | publié le : 01.03.2005 | De meryem Le Saget

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Poursuivre ses rêves

Crédit photo De meryem Le Saget

Laissez parler ses rêves, réaliser son projet professionnel, repousser les contraintes, faire ce qui plaît vraiment plutôt que vivre dans un esprit de limitation... Voilà de quoi tordre le cou à la morosité ! Mais pour peu qu'on n'y parvienne pas, on devient vite frustré. Comme celui qui ressent l'appel du large tout en restant cloué à terre. En fait, il y a quelquefois d'autres priorités avant de réaliser ses rêves...

Des nécessités extérieures d'abord. C'est peut-être le moment de s'occuper d'un parent, de rester disponible pour des amis en difficulté ou de mettre un grand coup de collier sur un projet particulièrement accaparant. Pendant ce temps, on ne progresse pas beaucoup sur ses initiatives à soi. Mais aider les autres à avancer n'est pas du temps perdu. C'est même ce qui nous rend humain.

Priorités personnelles également. On peut ressentir la nécessité de se reposer ou de faire un break. Comme si notre être profond avait besoin de se récupérer avant de pouvoir rêver à nouveau. D'ailleurs, dans ces moments-là, on n'a même plus de rêves. On ne sait plus très bien ce que le mot futur veut dire. L'horizon s'est rétréci : on vit comme dans un éternel présent, la sérénité en moins ! Il y a peut-être des événements à digérer, des pages à tourner, un nouvel équilibre à trouver, un optimisme à reconstruire...

Rêver en se projetant dans le futur est un processus organique. Il permet à chacun de se façonner une vie à sa mesure, mais n'obéit pas sur commande. On peut le nier, l'ignorer ou le détruire, mais pas l'accélérer. Quand on a l'impression de ne pas avancer suffisamment, vérifions simplement quelle priorité a pris le devant de la scène. Et jugeons si cette «occupation d'espace» se justifie. Peut-être s'est-on fait prendre à quelque piège ? La paresse, les fausses excuses, le manque d'audace, l'attente que la solution vienne d'autrui, l'attrait du divertissement..., les sirènes sont légion.

Quand on s'attarde sur une vraie priorité, la réalisation de ses rêves n'en pâtit pas. Il y avait simplement, à ce moment précis, d'autres impératifs sur le chemin. Puis vient le temps de reprendre ses projets à soi. Chez certains, la méthode est simple : un but, des objectifs, un plan d'action. Chez d'autres, si le présent et la vision long terme sont clairs, l'espace entre les deux reste flou. Rien de préoccupant. Dans les transitions, le brouillard règne souvent sur le moyen terme. Il se lève quand on avance. Par conséquent, le mieux est de se concentrer sur chaque journée, en réalisant l'étape qui nous semble appropriée pour ces 24 heures. Le faire en toute conscience, comme un randonneur progresse jusqu'au sommet de la prochaine butte. Le lendemain, une autre indication nous renseigne sur l'étape suivante. Et de butte en butte, un jour, le panorama se dégage et l'on voit de nouveau l'horizon.

Meryem Le Saget est conseil en entreprise à Paris <mlsconseil@wanadoo.fr>

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