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Le ministère refuse de classer le site Alstom à Belfort

L'actualité | publié le : 22.02.2005 | Christian Robischon

Le ministère du Travail a exclu l'examen du dossier du site de turbines de Belfort, où plus de mille salariés prétendent à une retraite anticipée pour exposition à la fibre.

L'usine Alstom Power Turbomachines de Belfort ne peut être classée «site amiante», ce qui aurait permis à 1 300 de ses salariés de bénéficier d'une retraite anticipée. Le ministère du Travail vient de notifier cette position au CHSCT, en faisant valoir que la loi de 1998 se limite aux « établissements de fabrication de matériaux contenant de l'amiante ».

Dossier écarté

De cette catégorie, relèvent les chantiers navals d'Alstom, mais pas leurs sites de matériel ferroviaire, ni donc celui des turbines, selon le ministère. Celui-ci a écarté le dossier Belfort sans le transmettre à la commission nationale paritaire chargée de lui formuler un avis.

De l'« indignation » du président du conseil général à l'« aberration » pointée par les syndicats, la décision ministérielle fait l'unanimité contre elle à Belfort. « Le site fermé du Bourget, qui avait la même activité, est classé ! », observe Robert Bolle-Reddat, délégué CFDT. L'intersyndicale se fondera sur cette « discrimination » pour lancer un recours devant le Conseil d'Etat.

Raison financière

Robert Bolle-Reddat y voit aussi une raison financière : « Au démarrage de la loi, les demandes étaient reçues facilement, mais, devant les coûts induits, sa lecture devient restrictive. » L'utilisation de l'amiante comme isolant a valu à Alstom plusieurs procès et condamnations à Belfort par le tribunal des affaires sociales. Lequel a reconnu, à plusieurs reprises, que des salariés de cette usine sont décédés des suites de maladies liées à la fibre.

Auteur

  • Christian Robischon