E & C : Le Préau, centre de veille et d'accompagnement en e-formation, et l'Observatoire de la formation, de l'emploi et des métiers, tous deux rattachés à la CCI de Paris, ont présenté, le 17 février, une étude (1) sur les entreprises et la e-formation. Quels en sont les principaux enseignements ?
G. F. : Si la e-formation reste toujours principalement utilisée dans les grandes entreprises, les PME-PMI s'y investissent progressivement depuis deux ans. Son usage est cependant assez récent : la majorité des entreprises s'y sont attelées depuis moins de cinq ans.
Par ailleurs, seuls 5 % à 10 % des salariés sont, en moyenne, concernés par la e-formation dans la moitié des entreprises déclarant la pratiquer.
En matière de systèmes de gestion et de diffusion de la e-formation, le choix des entreprises a été, principalement, de les héberger chez elles. Ils sont souvent acquis clés en mains, mais aussi, nouvelle donne dans 8 % des cas, développés en interne à partir d'un logiciel gratuit. Enfin, les entreprises organisent de plus en plus un accès hors du lieu de travail.
E & C : Les modalités pédagogiques évoluent-elles ?
G. F. : Autoformation, accompagnement, présentiel sont pratiqués quel que soit le domaine. Si la e-formation en mode mixte a fait sa place depuis trois ans, la tendance observée en 2004 sur l'évolution du curseur distance/présence est assez nettement en faveur de plus de distance.
E & C : L'absence de contenus reste-t-elle un frein au développement de la e-formation ?
G. F. : Oui, dès lors qu'ils ne sont pas disponibles sur étagère, les contenus doivent être conçus en interne ou avec l'appui d'un prestataire. Cela concerne les métiers spécifiques à l'entreprise. C'est d'ailleurs à la création et à l'acquisition de contenus que les entreprises ont consacré, et prévoient de consacrer dans le futur, la majorité de leur budget e-formation.
(1) Etude auprès de 159 entreprises déclarant pratiquer la e-formation, disponible sur le site <