Le maintien de la paix sociale reste un objectif majeur des directions d'entreprise et, plus encore, des DRH. Le social, en effet, peut coûter extrêmement cher à l'entreprise s'il n'est pas pris en considération d'entrée de jeu. Le conflit social constitue un risque à part entière au même titre que le risque incendie, par exemple.

S'il ne s'agit nullement de contester le bien-fondé du dialogue social ni surtout la perspective humaniste dans laquelle il s'inscrit, l'analyse en termes de risques devrait constituer l'argument majeur de la DRH face à tous ceux qui, dans l'entreprise, se désintéressent tant du dialogue que du social, parce qu'ils ont pour mission de tenir les cordons de la bourse. Le travail de la DRH est donc aussi de convaincre les financiers qu'à ne pas inclure dans les coûts le risque social, on prend soi-même le risque d'un dérapage incontrôlable des coûts en cas de crise grave.

De même, face à un discours mettant en avant les réductions des coûts, il est du devoir de la DRH de tirer le signal d'alarme et d'expliquer que certaines économies finissent par coûter cher, puisqu'il faut bien, un jour, payer la note de la démotivation, de l'absentéisme et du turn over.

Hubert Landier et Daniel Labbé, tous deux spécialistes des relations sociales, se proposent d'aider la DRH à débusquer la multitude de négligences relatives au climat social, qui finissent par pénaliser l'entreprise, y compris financièrement.

Hubert Landier est spécialiste de l'analyse du climat social, des stratégies syndicales et des risques sociaux.

Daniel Labbé intervient en tant qu'expert dans la conduite des relations sociales des entreprises.