L'heure n'est pas encore aux réjouissances. Jean-Louis Walter, président de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), a présenté, en effet, le marché de l'emploi des cadres comme « encore fragile », lors de la communication des résultats du panel Apec, le 9 février dernier.

Ainsi, les perspectives pour 2005 se situent dans une fourchette allant de 143 000 à 155 000 embauches, après les 147 900 recrutements enregistrés en 2004, année « bien meilleure que prévu », selon Jacky Chatelain, directeur général. L'évolution devrait donc être comprise entre - 3 % et + 5 %, « l'hypothèse haute étant celle retenue par l'Apec », annonce ce dernier.

En moyenne, huit entreprises sur dix prévoient une stabilité de leur effectif cadres en 2005, quand elles sont 13 % à envisager une augmentation et 5 % une réduction. Pour autant, tous les cadres ne seront pas logés à la même enseigne. La priorité des recruteurs est clairement donnée aux jeunes cadres. Entre 46 000 et 53 500 postes devraient leur être réservés. Les recrutements des jeunes diplômés et des cadres confirmés devraient, pour leur part, ne pas bouger.

Côté secteur, l'industrie continue de perdre des emplois cadres et envisage moins de recrutements en 2005, à l'inverse du commerce et de la construction qui tirent le marché global du recrutement cadre vers le haut. Quant aux services, les prévisions d'embauches ressemblent à celles réalisées en 2004.

Enfin, deux fonctions tirent leur épingle du jeu : l'informatique et le commercial, avec des progressions qui pourraient atteindre respectivement jusqu'à + 38 % et + 15 % (voir graphique ci-dessous). Et une surprise : le retour des fonctions administratives (personnel, communication, droit) qui devraient croître de 15 %.