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Les diplômées affichent leur ambition

L'actualité | publié le : 15.02.2005 |

Une étude menée par Grandes Ecoles au féminin, auprès de 2 700 diplômées de grandes écoles, prend le contrepied des idées reçues sur leur supposé manque d'ambition.

En 2003, Grandes Ecoles au féminin (GEF), regroupement des réseaux de diplômées de huit grandes écoles (ECP, ENA, ESCP-EAP, Essec, HEC, Insead, Mines et Polytechnique) faisait apparaître, dans une étude réalisée en partenariat avec le cabinet Accenture, les principaux a priori des DRH sur les femmes actives : moindre disponibilité, moindre mobilité et manque relatif d'ambition (voir Entreprise & Carrières n° 672). Dix-huit mois plus tard, une nouvelle étude auprès de 13 000 diplômées (dont 20 % ont répondu) apporte la réponse de la bergère au berger : les femmes travaillent (97 % des répondantes), beaucoup (50 heures par semaine pour les 88 % à temps plein, 37 heures pour les 12 % à temps partiels).

Priorité à la réussite

Elles sont ambitieuses : 81 % affirment avoir choisi une grande école avec l'intention de faire la meilleure carrière possible, la réussite professionnelle étant, pour elles, une priorité.

Elles sont mobiles : 71 % d'entre elles effectuent des déplacements dans le cadre de leur travail, en moyenne quatre jours par mois, et 20 % demeurent à l'étranger. Vivant majoritairement en couple (77 %) et avec des enfants (65 %, dont 80 % au moins deux), elles contribuent fortement aux revenus du foyer (63 % des répondantes gagnent la moitié ou plus des revenus). Pour autant, elles estiment que leur vision de la vie professionnelle (« faire un métier que j'aime » et « travailler avec des gens de qualité ») diffère de celle des hommes (dont elles imaginent que les priorités sont « avoir de l'ambition professionnelle » et « être reconnu par sa hiérarchie »).

Autre différence de taille avec leurs homologues masculins : celles qui vivent en couple ont, à 98 %, un partenaire actif et ne disposent donc pas de «conjoint au foyer» ! Pour Véronique Préaux-Cobti, présidente de GEF, il est grand temps « d'instaurer un dialogue entre les femmes et les entreprises pour une meilleure compréhension mutuelle, et aussi de faire évoluer les comportements et les règles du jeu des deux côtés ». S. F.