«Nous voulons essayer de faire la démonstration que les usines d'Arkema peuvent augmenter leur taux de rentabilité, à condition de rester dans le giron du groupe Total et de faire l'objet d'investissements de modernisation », assure Michel Gogail, coordinateur CGT groupe. Le CCE d'Arkema, qui se réunissait pour la première fois, le 10 février dernier, pour examiner le plan de réorganisation du pôle «produits vinyliques», a ainsi décidé de désigner un expert et de demander une étude économique pour valider un projet alternatif aux 548 suppressions de postes prévues par la direction. Selon les syndicats, cette réorganisation, qui doit se traduire notamment par la suppression de 380 emplois sur 713 à l'usine de Saint-Auban (04), vise, en effet, à se séparer des activités jugées insuffisamment rentables pour préparer la vente de la filiale.

La direction d'Arkema avait annoncé, dès le 27 janvier dernier, que ce « plan de consolidation » n'entraînerait aucune fermeture de site ni licenciement, les suppressions de postes devant être traitées par des mobilités internes, des départs volontaires et un plan de préretraite choisie, entièrement financé par l'entreprise, concernant potentiellement 318 salariés.