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Licenciements contre RTT : à Reims, les «Chausson» disent non

L'actualité | publié le : 08.02.2005 | G. L. N.

Le CE a pris de vitesse la direction, chez Chausson Outillage, à Reims. Il a organisé la consultation que celle-ci préparait, sur l'augmentation du temps de travail sans contrepartie salariale, pour éviter 80 licenciements.

Non, c'est non ! Presque 88 % des salariés qui se sont prononcés refusent de revenir sur leur RTT. Il en ira donc différemment de Chausson Outillage, à Reims, et de Bosch à Vénissieux. A l'été 2004, dans le Rhône, les salariés avaient majoritairement accepté d'augmenter leur temps de travail, sans compensation salariale, sous la menace de délocalisation de leur activité.

Abandon de 13 jours de RTT proposé

Rien de tel chez Chausson, où les 256 salariés ont finalement été interrogés par... le comité d'entreprise, le 1er février dernier. La direction, qui était à l'origine de cette consultation, avait fait marche arrière la veille, considérant que « l'affaire était trop médiatisée et qu'il fallait régler les choses en interne », selon Patrick Thumy, membre de la CFDT et secrétaire du comité d'entreprise. C'est l'abandon de 13 jours de RTT, soit une augmentation du temps de travail hebdomadaire de 35 heures à 37 h 30 et une baisse du salaire horaire de 8 %, qui était proposé aux salariés pour éviter 80 licenciements.

Question modifiée

La semaine précédente, un référé déposé par l'intersyndicale, CFDT-CGT, accompagnée par l'avocat rémois Philippe Brun, avait déjà fait modifier la question prévue pour le référendum. Elle faisait référence à l'abandon des 35 heures, qui reste la durée légale du travail, et avait été jugée illégitime. La nouvelle consultation aurait dû porter sur une baisse du salaire horaire et sur des heures supplémentaires au taux légal, permettant de parvenir au même résultat.

Auteur

  • G. L. N.