Nouvel accord temps de travail contre emploi chez Siemens
Quelque 8 000 salariés du groupe Siemens en Allemagne vont devoir travailler deux heures supplémentaires par semaine, sans contrepartie financière, à partir du 1er avril, à la suite d'un accord annoncé le 25 janvier qui prévoit, en échange, des garanties pour les emplois.
Ces salariés, employés par une filiale de services et de vente du groupe, travaillaient jusqu'alors 35 heures par semaine, conformément à la convention collective de la métallurgie. L'accord, conclu entre la direction, les représentants du comité central d'entreprise et le syndicat de branche IG Metall, prévoit une durée annuelle de 1 575 heures, avec 50 heures supplémentaires de formation. Ce qui correspond à 37 heures hebdomadaires en moyenne. Ces conditions valaient déjà pour 12 000 autres personnes travaillant pour Siemens au sein de sociétés de services sous-traitantes, dont l'accord envisage la réintégration dans le groupe.
La direction de Siemens s'est engagée à ne pas procéder à d'importantes réductions d'effectifs ni à des fermetures ou délocalisations de sites dans sa filiale allemande de services et de vente durant toute la durée de validité de l'accord, soit jusqu'au 30 septembre 2009.
Le groupe avait déjà obtenu, en juin 2004, le passage de 35 à 40 heures pour 4 500 salariés de deux usines de télécommunications en Allemagne, contre l'abandon d'un projet de délocalisation en Hongrie.
Les salariés de Fiat craignent une délocalisation en Iran
Les salariés turinois du constructeur automobile Fiat s'inquiètent de l'accord de production signé par le groupe en Iran. Plusieurs centaines de salariés ont manifesté le 28 janvier, à la rencontre du maire de Turin, pour lui faire valoir leurs craintes sur l'avenir de l'usine de Mirafiori. L'accord passé avec le groupe iranien Pars Industrial Development Foundation porte sur le modèle Multipla, qui est aussi monté à Turin.
Salaires des dirigeants : le bilan de la publication
Le gouvernement britannique a renoncé à légiférer de nouveau sur le salaire des patrons. Le bilan des mesures prises en 2002, notamment la publication annuelle des salaires des dirigeants d'entreprise et un vote spécifique des actionnaires sur la question, lui a semblé satisfaisant. Le rapport commandé indique, en effet, que les 350 plus grosses compagnies de la Bourse de Londres respectent les nouvelles règles et que plusieurs cas de salaires jugés exagérés ont été revus à la baisse sous la pression des actionnaires.
Recul du chômage en 2004
L'Espagne a terminé 2004 avec un recul de son taux de chômage à 10,38 % de la population active, contre 11,2 % en 2003, grâce à la persistance d'une forte création d'emplois. Ce taux reste néanmoins l'un des plus élevés d'Europe.
A la fin décembre, le chômage touchait un peu plus de 2 millions de personnes en Espagne.