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Les «ex-Palace Parfums» déçues

L'actualité | publié le : 25.01.2005 | J.-F. R.

Les ex-salariées de Palace Parfums, qui réclamaient le paiement d'heures supplémentaires, de travail dissimulé et de repos compensateur, n'ont pas été entendues par la Cour d'appel de Rouen.

Enorme déception pour les ex-salariées de Palace Parfums. La Cour d'appel de Rouen a décidé, le 18 janvier dernier, de surseoir à statuer sur leur demande de paiement des heures supplémentaires, de travail dissimulé et de repos compensateur. En réparation du préjudice subi, elles réclamaient chacune près de 8 000 euros.

« Nous sommes stupéfaits par cette décision alors que nous avions des preuves édifiantes sur ces pratiques ainsi que de nombreux témoignages, s'étonne Sylvain Bienaimé, secrétaire général de l'Union locale CFDT de Dieppe (76). Manifestement, personne ne souhaite impliquer les vrais responsables, les anciens actionnaires, les dirigeants de Parfums des Champs, qui coulent, aujourd'hui, des jours heureux au Maroc. »

Les «ex-Palace Parfums», dont certaines étaient contraintes de travailler à leur domicile en plus de leur temps de travail, devront donc s'armer de patience. L'affaire pourrait être jugée dans un délai de dix ans, « à moins que le juge d'instruction décide d'accélérer le volet pénal », précise Marie-Pierre Ogel, avocate des salariées.

Usine vidée

Il y a maintenant un peu plus de deux ans, les 47 ouvrières de cette société normande de conditionnement de parfums avaient découvert, au retour de leurs congés de Noël, leur usine vidée de son matériel. Depuis, seules 15 d'entre elles ont retrouvé du travail. Le ministre des Affaires sociales de l'époque, François Fillon, avait fermement dénoncé le comportement de ces « patrons voyous » promettant des mesures exemplaires.

Auteur

  • J.-F. R.