Le BIT veut un programme pour l'emploi après le tsunami

Le BIT réclame une stratégie de création d'emploi « à haute intensité de main-d'oeuvre », intégrée aux plans d'aide humanitaire et de reconstruction en Asie du Sud. Le tsunami a laissé un million de personnes sans moyen de subsistance en Indonésie et en Asie. En Indonésie, le taux de chômage dans les provinces les plus affectées pourrait passer de moins de 7 % à 30 %. Au Sri Lanka, le taux de chômage est probablement passé de 9,2 % à 20 %.

La plupart des emplois perdus figuraient dans le secteur de la pêche, du tourisme, de l'agriculture et dans l'économie informelle. Le BIT propose une reconstruction des infrastructures menée de façon à favoriser l'emploi local et la création de compétences, un développement économique local appuyé sur les micro-crédits notamment, une protection particulière des groupes vulnérables exposés à l'exploitation (enfants, veuves, migrants...), la relance d'une protection sociale pour tous. Le BIT, « qui dispose d'une bonne connaissance de ces outils, de l'expertise technique, d'une capacité de conseil et d'une longue expérience pratique », va réorienter ses programmes de coopération existants pour donner la priorité aux régions les plus touchées.

Allemagne Plus de femmes actives mais avec des petits boulots

Le nombre de femmes actives a progressé de 1,1 % en Allemagne en 2004, à 18,1 millions de personnes, ce qui s'explique, notamment, par des réformes encourageant la création de petits boulots, selon des statistiques parues le 19 janvier. Cette progression de l'emploi féminin s'explique surtout par l'entrée en vigueur, début 2004, de réformes du marché du travail, qui encouragent la création de petits boulots ou «mini jobs». « Plus de deux tiers (des postes ainsi créés) sont occupés par des femmes », a expliqué un statisticien de l'Office de l'emploi allemand.

Les réformes, notamment les petits boulots, mais également des incitations à la création d'entreprises individuelles, ont eu pour effet de faire progresser la population active totale en Allemagne, en 2004, pour la première fois depuis 2001, à 38,4 millions de personnes en moyenne.

Mille emplois supprimés chez Swiss

La compagnie Swiss va supprimer un millier d'emplois d'ici à la mi-2006, soit un poste sur sept (effectif actuel : 6 964 personnes). Cette quatrième restructuration en deux ans fait craindre 600 licenciements secs. Elle touchera, en premier lieu, l'aéroport transfrontalier de Bâle-Mulhouse, où le fort désengagement de la compagnie suisse devrait se traduire par la perte de 800 emplois, soit 15 % de l'effectif de la plate-forme. Les précédentes cures d'amaigrissement de Swiss ont déjà coûté plus de 1 000 emplois à Bâle-Mulhouse. La compagnie entend réduire son réseau européen déficitaire pour mieux supporter la concurrence des low cost.