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L'actualité

Après 40 ans : les trois âges de la motivation

L'actualité | publié le : 25.01.2005 | Guillaume Le Nagard

Le cabinet Inergie a scruté la motivation et les attentes des salariés en fonction de leur âge, à partir de 40 ans. De quoi dégager des pistes pour une gestion des RH par générations.

Les salariés de 40 à 45 ans veulent continuer à développer leurs compétences. Ceux de 45 à 55 ans ont du mal à se situer dans l'entreprise et à se projeter dans l'avenir. Au-delà de 55 ans, la sérénité revient, de même que la motivation. Ainsi analysées par le cabinet de conseil Inergie Opinions, les motivations des salariés évoluent nettement au cours de la seconde moitié de carrière. Les cerner permettra, en partie, aux entreprises, de mieux gérer la diversité des âges et l'allongement de la vie professionnelle. L'enquête esquisse ainsi les pistes d'une gestion des RH par générations.

Prêts au changement

40-45 ans : ils aspirent à prendre des responsabilités (30 %) et à développer leurs compétences (29 %). Plus que les autres tranches d'âges, ils sont prêts pour cela à changer d'entreprise ou de métier. A ce stade de leur vie professionnelle, ils ont le sentiment que leur expérience et leur potentiel sont reconnus. En revanche, alors qu'ils pensent avoir des possibilités d'évoluer dans leur entreprise, bien peu de 40-45 ans ont une vision claire de leur avenir professionnel (29 %).

45-55 ans : c'est le temps de l'autonomie dans le travail, qui permet de trouver un équilibre vie privée/vie professionnelle ; 74 % des 45-50 ans et 76 % des 50-55 ans y parviennent, soit 3 à 7 points de plus que le reste de l'échantillon. Mais, hormis dans le commerce, leur expérience et leur potentiel leur semblent désormais insuffisamment reconnus. C'est encore plus net pour les ouvriers de cet âge qui, dans 68 % des cas, ne perçoivent plus de possibilité d'évoluer.

Temps de travail à réorganiser

La période charnière de 45-50 ans se caractérise par une chute de motivation (72 % se disent motivés par leur travail, contre 77 % à 79 % pour les autres classes d'âge). Les salariés souhaiteraient que l'âge soit mieux pris en compte dans l'organisation du travail, à 62 % entre 45 et 50 ans et à 66 % entre 50 et 55 ans, alors qu'ensuite, ils ne sont plus que 59 %. Pour les ouvriers, le chiffre est plus élevé de 6 à 10 points. La diminution progressive du temps de travail est souhaitée surtout à partir de 50 ans.

Plus de 55 ans : à cet âge, les salariés encore dans l'entreprise sont majoritairement des cadres (à 80 % dans l'enquête) ; 64 % veulent poursuivre leur carrière jusqu'à l'âge légal de la retraite (contre 56 % pour les 45-55 ans) et 79 % se disent motivés, même s'ils ne voient plus de possibilité d'évoluer.

L'étude précise les leviers sur lesquels peuvent agir les entreprises : l'attrait du travail, le sentiment d'avoir sa place dans l'entreprise, le développement des compétences, l'autonomie. Autant de pistes de travail pour favoriser des dispositifs de transmission du savoir-faire, des projets transversaux et de formation à tous les âges.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard