E & C : Les 20, 21 et 22 janvier auront lieu, à Nantes, les finales nationales des 38es Olympiades des métiers. En quoi consiste cet événement ?
M.-T. G. : Les Olympiades des métiers sont une compétition internationale qui, à l'image des jeux Olympiques, permet à des jeunes de moins de 23 ans - apprentis, lycéens, étudiants, compagnons et professionnels - de mesurer leurs compétences dans quarante métiers des secteurs traditionnels comme le bâtiment, la restauration, la coiffure, la mécanique, etc., ou issus des nouvelles technologies comme l'informatique. L'objectif est de faire progresser la parité d'estime entre les différentes voies de formation. A Nantes, 600 jeunes issus des sélections régionales s'affronteront et les 40 sélectionnés se rendront à Helsinki, en mai prochain, pour la compétition mondiale qui réunira des jeunes représentant 39 pays.
E & C : Les entreprises sont-elles partie prenante de ces Olympiades ?
M.-T. G. : Une trentaine d'entreprises sont partenaires des Olympiades. L'entreprise Lafarge fournit le ciment pour toutes les finales, Arcelor des tonnes d'acier, PSA et Renault des voitures neuves, le groupe Bénéteau sponsorise le voilier sur lequel les candidats sélectionnés pour Helsinki passeront quelques jours dans le cadre de leur préparation. Les entreprises s'intéressent aux Olympiades à deux titres : d'abord, parce qu'elles donnent une image très valorisante des métiers et des possibilités de carrière. Ensuite, elles comparent, lors de la compétition mondiale, les compétences des jeunes des différents pays, et créent des contacts et des échanges utiles.
E & C : Que deviennent les participants aux Olympiades des métiers ?
M.-T. G. : Beaucoup sont embauchés par les entreprises partenaires. D'autres créent leur propre affaire, comme le médaillé d'or de maçonnerie à Séoul, en 2001, devenu chef d'entreprise à 21 ans. Pour tous, la participation aux Olympiades est une très bonne carte de visite.
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