C'est ce 20 janvier que George Bush attaque officiellement son deuxième mandat à la présidence des Etats-Unis. Avec, pour profession de foi, une intervention minimale de l'Etat. Moins d'impôts, moins de charges et un minimum de contraintes pour les entreprises afin de favoriser l'activité, et donc l'emploi : tel est le credo de la Maison-Blanche. Ainsi, les mesures préventives contre les maladies professionnelles ont-elles été, purement et simplement, supprimées, et la surveillance de la réglementation du travail relâchée. La Social security est, quant à elle, en voie de privatisation. Les résultats du marché du travail sont cependant décevants, puisque la croissance n'a pas créé le nombre d'emplois escompté, les employeurs préférant opter pour des contrats flexibles, du type intérim.

La judiciarisation des conflits du travail n'est pas nouvelle, mais les thèmes figurants désormais à l'ordre du jour sont les plaintes pour discriminations sexuelle et raciale. Aspect «positif» de ces procès : les employeurs, conscients du risque d'avoir à débourser d'énormes sommes, renforcent leur politique de prévention et se dotent de chartes de bonne conduite.

Si le taux de chômage américain n'est «que» de 5,5 %, faisant rêver nombre de gouvernements de la Vieille Europe, il faut garder à l'esprit qu'en 2002, dans « l'Amérique des propriétaires » chère à George Bush, 5,3 % des salariés vivaient en dessous du seuil de pauvreté et que 45 millions d'Américains ne bénéficient aujourd'hui d'aucune couverture sociale.