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Les Pratiques

Sonymise sur sa propre antenne-emploi

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 11.01.2005 | Christian Robischon

Reprenant un dispositif déjà expérimenté en 2002-2003, Sony Alsace a accompagné en interne et en amont les salariés visés par des suppressions de poste.

On ne change pas une formule qui gagne. L'usine alsacienne de Sony, à Ribeauvillé (téléphones et ordinateurs portables), a reproduit, au second semestre 2004, la méthode du reclassement avant licenciement qui lui avait déjà réussi, un an et demi plus tôt. Pendant la négociation du PSE, portant sur un sureffectif de 164 personnes, la DRH a animé une antenne-emploi pour les 125 salariés ne relevant pas de mesures d'âge ni de départs volontaires. Un espace «info-emploi» a été mis à leur disposition, avec téléphones, fax et Internet.

70 solutions

Les équipes RH ont affiché les offres de l'ANPE ou celles détectées par leurs soins, communiqué les coordonnées d'employeurs potentiels, aidé à rédiger CV et lettres de motivation, préparé aux entretiens d'embauche. « Nous avons vérifié l'adéquation de la formation/qualification au projet personnel. Et, s'il le souhaitait, donné notre avis au salarié sur l'intérêt, par exemple, de signer ou non tel CDD », complète François-Xavier Akamatsu, DRH de l'usine. A la clôture du livre III, en novembre dernier, la direction a annoncé 70 solutions, dont une trentaine de CDI, trois mutations, deux créations d'entreprise. CDD et formations longues composent l'autre moitié. Restent 45 licenciés «secs», qui peuvent désormais adhérer à la cellule de reclassement «classique», confiée à Econova.

Lors du précédent plan, l'usine n'avait dénombré, sur 175 suppressions de poste, que 6 licenciements. Depuis, le marché local de l'emploi s'est tendu et le public à reclasser a changé. « En 2002-2003, il était homogène, composé pour l'essentiel d'opérateurs et d'opératrices de production. Cette fois-ci, la restructuration a concerné des compétences et qualifications multiples : logisticiens, administratifs, techniciens, ingénieurs... Ce qui implique des recherches d'emploi au cas par cas », explique Jean-François Maire, directeur de production.

CFTC et CGT saluent, malgré tout, les « bonnes mesures d'accompagnement, assorties d'une prime, dont le montant minimum de 26 000 euros correspond au maximum du précédent plan ». Pour Mario Woock, délégué CGT, « le plus dur sera pour ceux qui restent (800 salariés, NDLR) car le site manque de visibilité au-delà de 2006 ».

Attente du personnel

Partageant cette inquiétude, la direction de Sony a sondé les attentes de son personnel à l'aide de son baromètre «Open». L'enquête a donné lieu à 65 propositions, portant notamment sur l'équilibre vie privée et vie professionnelle. « 90 % ont été mises en oeuvre à fin 2004, dont le doublement du congé parental à six ans, et la flexibilisation des horaires avant 10 heures et après 17 heures. Une demande de temps partiel est également apparue : nous étudions à présent la façon d'y donner suite », expose Alain Piveteau, DRH de Sony France.

Auteur

  • Christian Robischon