Snecma vient de fêter les deux ans de son partenariat avec le milieu universitaire chinois et continue de renforcer cette alliance. Depuis fin 2002, et en association avec l'Ecole centrale de Lyon, l'industriel présent en Chine avec une co-entreprise de maintenance et de réparation de moteurs à Chengdu (centre), une filiale Messier-Dowty près de Shanghai et plusieurs bureaux de représentation, mène une politique active de coopération avec l'université d'aéronautique et d'astronautique de Pékin et avec les universités de communication de Xi'an, de Shanghai et de Chengdu. Snecma accorde ainsi une douzaine de bourses, chacune d'une valeur de 15 000 euros par an, aux étudiants de ces établissements. Les futurs ingénieurs sélectionnés par les partenaires réalisent les deux dernières années de leur formation à Centrale Lyon et effectuent des stages dans l'une des implantations françaises de Snecma.

Parallèlement, l'industriel décerne, depuis l'an dernier, deux prix annuels d'une valeur de 5 000 et de 2 000 euros pour récompenser les deux meilleures thèses chinoises portant sur des domaines en lien avec ses activités. Le lauréat du 1er prix 2003 et l'université d'aéronautique de Pékin ont par ailleurs signé, cette année, un contrat de recherche avec Snecma pour une durée de trois ans. D'autres associations de ce type pourraient voir le jour, alors que cette politique de coopération, cantonnée au départ à Snecma Moteurs, a été étendue, cette année, à tout le groupe. Snecma cherche, dans le même temps, à améliorer le partenariat. L'université d'aéronautique et d'astronautique de Nankin et l'université polytechnique du nord-ouest de Xi'an viennent de rejoindre les quatre autres établissements chinois et devraient offrir des profils plus ciblés pour l'attribution des bourses.

« En développant la coopération en matière de formation et de recherche, nous répondons à un souhait des autorités chinoises, commente Patrick Borel, directeur Asie de Snecma. L'intensification des relations entre notre groupe et le monde scientifique chinois nous permet aussi de mieux nous faire connaître et de faire naître un tropisme en faveur de la technologie française. » En dehors de l'action de communication et de l'entretien de bonnes relations avec les autorités locales, le programme alimente également un « vivier d'ingénieurs qui nous connaissent, pour des recrutements ultérieurs dans le cadre de notre développement en Chine », ajoute Michel Ah-Fa, directeur adjoint Asie. La première promotion des étudiants chinois formés à Lyon sortira en 2005 et Snecma pourrait y effectuer ses premiers recrutements.