De l'humour pour finir l'année

Où trouve-t-on un délégué syndical aux motivations pas toujours très syndicales et un premier vendeur plutôt ringard qui sont devenus des héros en sept minutes chrono ? Pas à leur poste, mais à la machine à café. La série Caméra Café - sept cents épisodes de sept minutes -, vendue clés en main en Suisse, en Belgique, au Luxembourg et jusqu'en Australie, commercialisée pour adaptation en Pologne, au Québec..., a fait de ce haut lieu de rassemblement des salariés une scène idéale. Elle concentre en effet les règles du théâtre classique : unité de lieu, de temps, d'action. Raconter, sketche après sketche, la vie dans l'entreprise, tel était le concept de départ de la série, susceptible, en effet, d'intéresser un public nombreux, se reconnaissant toujours dans l'une ou l'autre des situations évoquées, le rythme, l'humour et la justesse des comédiens en prime. Car les aventures de ses héros délassent les gens qui n'ont pourtant pas envie qu'on leur parle boulot à l'heure où ils rentrent du boulot... Si Caméra Café s'achève en fin d'année sur le petit écran, une adaptation cinéma prolongera le plaisir dès février 2005. Son titre ? Espace détente, pour s'amuser en grand format.

M6, du lundi au vendredi, à 19 h 40 et 20 h 40.

Attention danger travail

Un montage rythmé et décapant d'entretiens avec des «déserteurs» du travail. Un micro-trottoir au Medef. Un sermon de Jean-Pierre Raffarin sur la valeur sacrée du travail... De P. Carles. 2003. MK2 Beaubourg (Paris 3e).

Les glaneurs et la glaneuse

L'univers surprenant des «récupéreurs», ramasseurs et «trouvailleurs», par nécessité, hasard ou choix. A méditer. D'Agnès Varda. 1999.

Cinéma Denfert (Paris 14e).

Seuls les anges ont des ailes

La vie, les luttes des membres d'une petite compagnie d'aviation privée, qui, pour obtenir un contrat d'Etat, doit accomplir des vols dans des conditions difficiles. De H. Hawks. 1939.

Salle J. Kahn (Chatillon 92).

Patrons-voyous. La bourse contre l'emploi

Le magazine d'investigation 90 Minutes propose une enquête sur la révolte des «Gespac». En mai dernier, les employés d'une petite entreprise d'électronique visés par un plan social, à la suite d'une délocalisation, décident de se rebeller. Ils sont persuadés que le groupe Gespac, qui les a rachetés, est dirigé par un patron-voyou et engagent avec lui un bras de fer qui va durer cinq semaines. Peu à peu, les salariés découvrent l'ampleur des malversations commises par les dirigeants de leur groupe. Bilan à l'été 2004 : près de 400 licenciements et une faillite retentissante. Les reporters ont accompagné les «Gespac» pendant quatre mois.

Canal +, le 4 janvier 2005, à 20 h 55.