L'Agefos-PME a présenté, le 14 décembre dernier, les résultats de son baromètre «Perspectives 2005», une enquête annuelle sur l'emploi et la formation, réalisée auprès de 501 entreprises de moins de 500 salariés, entre le 13 et le 20 octobre 2004, par Ipsos. La connaissance de la réforme en cours est évidemment un des points majeurs de cette étude.

Sans surprise, il ressort de cette enquête que seules 20 % des TPE (moins de 10 salariés) affirment connaître le DIF, contre 94 % des PME de plus de 200 salariés. Mais, plus surprenant, 86 % des TPE et 91 % des PME estiment que seule une minorité, voire une très faible minorité, de salariés demanderont à utiliser leur DIF. Dans les PME de plus de 200 salariés, les DRH ne sont qu'un tiers (34 %) à penser de même. Bref, les patrons des très petites et petites entreprises ne croient pas au pouvoir de séduction du DIF auprès de leurs salariés. Conséquence : une majorité d'entreprises ne prévoient pas d'augmentation de leur budget de formation du fait de ce nouveau droit. Le vice-président (CGPME) d'Agefos-PME, Bernard Capron, ne partage néanmoins pas cet avis et pense que l'appétence des salariés pour le DIF sera plus importante que certains ne le supposent.

Autre enseignement de cette étude : le contrat de professionnalisation est encore moins connu que le DIF.