La réunification du syndicalisme mondial en perspective au 18e congrès de la CISL
Les syndicats du monde entier, réunis en congrès à Miyazaki, au Japon, ont concrétisé l'espoir d'une réunion des deux courants, laïc et chrétien, qui les divisent, et affirmé leur volonté de « transformer la mondialisation ». Au dernier jour de son 18e congrès, la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), première organisation syndicale mondiale avec 148 millions de travailleurs dans 150 pays, a voté une résolution jetant les bases de son rapprochement avec la Confédération mondiale du travail (CMT, 26 millions d'adhérents).
Celle-ci inaugure une reconfiguration de la galaxie syndicale internationale, affaiblie par son impuissance à impulser des règles sociales dans une économie mondiale libérale, après cinquante ans de divisions. Jusqu'ici, le syndicalisme mondial était scindé selon une ligne de fracture héritée de la guerre froide, entre la Fédération syndicale mondiale (FSM) - aujourd'hui moribonde -, intégrée à la sphère soviétique, la CISL, laïque et anticommuniste à ses débuts (1949), et la CMT (1920), d'origine chrétienne. Quatorze résolutions, fondant le programme d'action des quatre années à venir, ont été amendées et votées par les organisations affiliées. Elles détaillent les engagements pour changer la mondialisation, défendre la paix, les droits fondamentaux et lutter contre les discriminations.
La BBC supprime 2 900 emplois
La BBC a annoncé, le 7 décembre, la suppression de 2 900 emplois, soit près de 10 % de ses effectifs, ainsi que des réformes radicales pour moderniser l'entreprise audiovisuelle britannique. Ces suppressions s'étaleront sur trois ans et touchent principalement les services administratifs : les ressources humaines, les services financiers et juridiques notamment. D'autres suppressions d'emploi devraient être annoncées en mars prochain, qui pourraient, cette fois, toucher les journalistes. La British Broadcasting Corporation, qui emploie actuellement 27 634 personnes, espère, par ces réformes en profondeur, prouver la valeur de service public de l'entreprise, avant le renouvellement de sa charte royale qui définit ses objectifs et lui permet de toucher la redevance publique, mais qui arrive à expiration fin 2006.
Palmolive ferme des usines pour «booster» ses actions
Le groupe américain Colgate Palmolive a annoncé, le 7 décembre, un plan de restructuration sur quatre ans, qui conduira à la fermeture d'un tiers de ses 78 usines dans le monde et à la suppression de 12 % des emplois. Alors que les tendances en chiffre d'affaires et en volume de ventes sont « excellentes », le groupe indique qu'il veut accroître sa rentabilité et pousser la progression du bénéfice par action à plus de 10 % par an après 2006, soit un quasi-doublement par rapport à la hausse attendue en 2005.
