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La participation à l'honneur

Demain | Chronique | publié le : 14.12.2004 | De meryem Le Saget

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La participation à l'honneur

Crédit photo De meryem Le Saget

Dès que l'enjeu est fort et que beaucoup de personnes sont concernées, mieux vaut obtenir l'adhésion du plus grand nombre. C'est là que les méthodes participatives sont irremplaçables. Effectivement, chacun est davantage motivé quand il a pris part aux décisions qui le concernent. Sur de très nombreux thèmes, on voit donc fleurir la participation. Projets de croissance économique, déclinaison de la stratégie dans chaque service, valeurs partagées, évolution de la culture managériale, mise en place de nouvelles organisations, fusions d'activités... La liste des thèmes se prêtant à des approches participatives s'allonge. Mais, soyons honnêtes : certaines entreprises optent encore pour l'attitude inverse et resserrent leur pouvoir à la tête, en devenant de plus en plus autocrates. Quoi qu'il en soit, plus on se veut participatif, plus il faut structurer l'approche.

Une conception rigoureuse de projet participatif commence par quelques questions.

L'enjeu est-il important et a-t-on besoin d'une adhésion forte ? Inutile, en effet, de déclencher les grandes manoeuvres si la décision peut fort bien reposer sur les top managers et que leur autorité suffit à faire appliquer les nouveaux dispositifs. Mais attention, le pouvoir hiérarchique n'a pas beaucoup de poids lorsqu'il s'agit de faire accepter une modification du système d'évaluation, une façon de travailler résolument nouvelle ou encore un changement culturel majeur pour faire face à la concurrence. Dès que le succès du projet dépend de la qualité du relais assuré par les managers de proximité ou que l'on a besoin de la motivation de tous pour que cela marche, alors, il faut penser participation et dialogue.

Quel genre de participation est nécessaire et qui a besoin d'être impliqué dans la démarche ? C'est le moment d'identifier les personnes concernées par le projet, en amont et en aval, bien sûr. En gardant toujours en tête que le succès d'une démarche participative dépend de la variété des points de vue qui s'expriment. Quand le cadre est clair et le type de participation attendu bien précisé, les personnes sont souvent d'accord pour offrir leur contribution. Reste le plus délicat, surtout pour les projets participatifs qui durent plusieurs mois, comme une démarche d'optimisation des ressources ou de qualité de service : informer régulièrement les personnes de l'avancée du projet et présenter les résultats intermédiaires.

Tuer la participation, c'est soit l'utiliser comme faux prétexte, soit ne donner aucune nouvelle sur ce qui a été fait des idées recueillies. Rien de pire pour une personne qui a participé à un projet, donné de son temps, émis des suggestions, que de ne plus entendre parler de rien. On lance un projet participatif pour la qualité des résultats que l'on obtient par ces méthodes. Il est donc normal que les acteurs sachent ce que leur contribution a permis d'atteindre. C'est le moteur de leur motivation.

Meryem Le Saget est conseil en entreprise à Paris <mlsconseil@wanadoo.fr>

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  • De meryem Le Saget