Les groupements d'employeurs, dont les premiers, alors réservés au secteur agricole, vont fêter leurs 20 ans en 2005, restent méconnus tant des salariés que des entreprises. Dommage. Surtout quand on sait qu'ils peuvent aider à lutter contre le travail précaire, tout en fournissant aux entreprises des compétences selon leurs besoins et en donnant un sérieux coup de pouce au développement local.

Comment ces groupements pourraient-ils gagner en crédibilité ? Outre la labellisation, mise en place en 2003 par la FFGE (Fédération des groupements d'employeurs) et le ministère du Travail, les idées ne manquent pas. Le CJD (Centre des jeunes dirigeants) avait d'ailleurs rendu publique, avant l'été, une série de propositions, dont l'organisation de campagnes d'information, la formation des futurs dirigeants de GE, la clarification de leur législation, ainsi que la mise en place d'une convention collective spécifique. Bref, même si Hervé Gaymard, alors qu'il était encore ministre de l'Agriculture, a déjà proposé quelques avancées, la route de la reconnaissance est longue pour ce dispositif original qui ne manque pas d'atouts. Encore un effort !