Avec 700 mobilités professionnelles par an, le bilan de l'accord Cap Métiers, présenté par François Pierson, Pdg d'AXA France et Cyrille de Montgolfier, DRH, le 24 novembre dernier, apparaît flatteur. Si ce dispositif concerne tous les salariés, près de 50 % de ceux qui l'ont utilisé avaient 45 ans et plus.
« Nous voulions aussi affirmer que les gens plus âgés que d'autres ont du travail dans cette entreprise, a indiqué François Pierson. Il ne s'agit pas d'aller chercher des salariés jeunes en maltraitant ceux qui sont là depuis longtemps ». Dès mars 2003, malgré une moyenne d'âge de 44 ans, avec 30 % de l'effectif âgé de plus de 50 ans, l'entreprise avait d'ailleurs choisi de mettre fin aux préretraites.
Cap Métiers encadre et garantit les conditions d'une mobilité choisie sur la période 2003-2005. Les discussions intervenaient dans le cadre d'une réorganisation de l'entreprise, de quatre entités en une seule, et vers les métiers de la relation-client. L'accord apparaissait donc aussi comme l'alternative à une simple reprise dans la nouvelle société, avec les seules garanties d'un article L.122-12, pour les 12 000 salariés non-commerciaux concernés. Tous les syndicats, sauf la CGT et FO, l'ont signé.
Cap Métiers décline une série d'engagements de l'entreprise (information sur les postes, accompagnement individuel, garanties de salaire, implication des managers, réversibilité...), mais aussi l'engagement du collaborateur de suivre les étapes de bilan et de formation préconisées. Au total, entre les mobilités mécaniquement imposées par la réorganisation et celles de Cap Métiers, 2 700 personnes ont changé de poste à AXA France depuis trois ans, 10 000 journées de formation métier ont été réalisées et 300 tuteurs, dont 140 ont déjà été formés, organisent l'accueil des collaborateurs dans leur nouvelle équipe.
