logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les Pratiques

Capea, un programme d'aide aux TPE

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 23.11.2004 | Laurent Gérard

Les chambres des métiers ont lancé, en janvier dernier, Capea, un plan d'accompagnement des entreprises artisanales aux démarches de progrès.

Comment aider les plus petites entreprises, notamment les entreprises artisanales employant un maximum de 5 salariés, à conserver et à développer leurs parts de marché ? En les aidant à mieux structurer leur organisation. C'est pour cela que les chambres des métiers (850 000 entreprises, 250 activités différentes) expérimentent, depuis janvier 2004, Capea (Cycle d'amélioration des performances de l'entreprise artisanale), un parcours de conseil, de formation et d'accompagnement.

Capea, c'est d'abord un diagnostic qui permet d'orienter l'entreprise selon ses attentes, son marché et son organisation. Survient, dans la foulée, la définition et le suivi d'un miniplan d'action (Capea initiative).

Certification

Par la suite, les entreprises peuvent bénéficier de cinq jours de formation et cinq jours de conseil sur l'amélioration continue et l'analyse stratégique (Capea Action).

Enfin, elles peuvent être aidées pour la construction de leur projet autour de trois types d'ambitions : économiques, sociales et environnementales. Elles peuvent, éventuellement, être accompagnées dans une démarche de certification (type ISO 9000, par exemple) grâce à un parcours spécifique de treize jours de conseil individuel et treize jours de formation (Capea développement).

A ce jour, quinze régions sont engagées dans l'opération Capea, surtout sur la phase diagnostic. Dix-huit sessions de formation de 220 conseillers d'entreprise ont été menées ; 300 diagnostics dans autant d'entreprises de 0 à 45 personnes ont été réalisés. La taille la plus fréquente est de 4 à 5 salariés, « la partie la plus importante de l'artisanat », analyse Franck Besombes, en charge du dossier à l'Assemblée permanente des chambres de métiers (APCM). Mais environ 20 % des diagnostics ont été effectués dans des entreprises de 2 salariés maximum. Plus de 600 diagnostics sont déjà planifiés d'ici à la fin du premier trimestre 2005.

Diagnostic gratuit

Le deuxième module est expérimenté en Basse-Normandie et en Paca sur 25 entreprises, et va très bientôt être étendu à l'ensemble des chambres volontaires. « Sur 100 diagnostics, environ 40 entreprises sont susceptibles d'y entrer », relève Franck Besombes. Le troisième niveau est testé en régions Centre et Paca et, bientôt, en Aquitaine et Rhône-Alpes. Dix entreprises sur 100 diagnostiquées peuvent prétendre s'y engager.

Chaque chambre décide du coût - ou de la gratuité - du diagnostic ; les étapes suivantes, en revanche, sont payantes. Soit environ de 2 000 à 10 000 euros, selon l'ampleur de l'intervention de la chambre et les aides publiques. Certaines chambres, comme en Dordogne, ont même passé des accords avec les certificateurs pour que les PME bénéficient de tarifs préférentiels lors de l'audit.

Auteur

  • Laurent Gérard