Alors que le CDI est de plus en plus remis en cause, il reste, selon le Secours catholique, le meilleur rempart contre la pauvreté. Selon le rapport annuel de l'association, remis le 16 novembre à Jean-Pierre Raffarin, « toutes les formes particulières d'emploi exposent à la pauvreté ».

Sont notamment visés le travail intérimaire, les CDD, les emplois aidés mais aussi les temps partiels. « Sans contrat fixe, il n'y a pas de logement possible, ni d'accès aux prêts bancaires, et les gens s'enferment dans la pauvreté », affirme Gilbert Lagouanelle, responsable de l'enquête.

Le Secours catholique fonde son analyse sur la situation des personnes accueillies l'an dernier (1 600 000, dont 740 000 enfants). Un tiers des adultes avaient un travail, mais il s'agissait à 74 % d'emplois précaires, alors que la moyenne nationale est de 25 %. Autre constat : ces personnes gagnaient, en moyenne, 540 euros par mois, soit un revenu inférieur au seuil de pauvreté, calculé à 602 euros par l'Insee.