Malgré un déficit supérieur aux prévisions, l'Unédic prévoit un retour à l'équilibre pour fin 2008.
Le déficit cumulé de l'Unédic a franchi le seuil des 10 milliards d'euros, a indiqué Jean-Pierre Revoil, directeur général de l'Unédic, le 9 novembre, une semaine avant la publication de sa note d'équilibre. Ce déficit est supérieur aux prévisions, qui étaient de 9,4 milliards d'euros pour la fin de l'année 2004.
S'exprimant à l'occasion d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), Jean-Pierre Revoil a admis avoir pensé que « l'emploi repartirait plus vite ». Et encore, le creux sera-t-il seulement atteint fin 2005, avec un déficit prévu de 12 milliards d'euros. Jean-Pierre Revoil se déclare cependant « serein », et anticipe un retour à l'équilibre du régime « fin 2008, début 2009 », sous les effets cumulés de la reprise économique et de la démographie, mais « à condition de ne pas toucher aux paramètres » (cotisations et indemnisations).
Au sujet de la nouvelle convention de reclassement personnalisée, proposée par le gouvernement, Jean-Pierre Revoil a indiqué que son coût devrait être « nul » pour l'Unédic. Dès le 1er décembre, les effets de la convention signée en décembre 2002, réduisant la durée d'indemnisation des chômeurs de 30 à 23 mois, se feront sentir. C'est à cette date que les chômeurs indemnisés depuis le 1er janvier 2003 arriveront en fin de droit.