Les «caprices» du climat interne sont-ils imprévisibles ou les entreprises peuvent-elles maîtriser le «risque» social qui pèse sur elles ? Prendre le pouls de l'entreprise afin de prévenir tout accès de fièvre pouvant déboucher sur un conflit, tel est l'objet de la veille sociale.

Concrètement, il s'agit de repérer les signes de tensions internes à l'entreprise en mêlant du quantitatif - comme, par exemple, l'analyse de l'absentéisme, du taux de turn-over, de l'augmentation du nombre de retards... - et du qualitatif, grâce, par exemple, à la constitution d'un réseau de veille.

Voilà pour la théorie. Reste que, dans la pratique, des freins demeurent, managers comme représentants du personnel estimant que ce «ressenti» du climat social fait partie intégrante de leurs tâches. Pourtant, la contribution de «veilleurs» de profils différents (médecin du travail, assistante sociale...) peut être un véritable plus permettant d'autres types d'éclairage. Reste la phase de restitution des résultats et celle de l'élaboration des actions correctives. Et là, la balle est dans le camp de la direction.