La notion de réseau pour désigner des ensembles de relations entre personnes s'est largement répandue. De même, la sociologie des réseaux connaît, depuis quelques décennies, une popularité croissante.

Cette sociologie des réseaux consiste à prendre pour objet d'étude non pas les attributs des individus, mais les relations entre individus et les similitudes qu'elles présentent pour les décrire, rendre compte de leur formation et de leurs transformations. Elle permet de restituer aux comportements individuels la complexité des systèmes de relations sociales dans lesquels ils prennent sens.

Les formes d'interactions sociales prises en compte peuvent être extrêmement diverses : transactions monétaires, échanges de biens ou de services, transmissions d'informations, pratiques culturelles, interactions verbales, physiques, etc.

L'intention de Pierre Mecklé, enseignant en sociologie à l'Ecole nationale supérieure (ENS) lettres et sciences humaines, est de délimiter le domaine propre de la sociologie ainsi créée et de recenser ses outils.

Son objectif, au-delà de l'individualisme, est d'intégrer dans le social des pratiques aussi apparemment personnelles que l'amitié, l'amour, le capital social... et, ce faisant, de repousser d'autant les limites de l'ineffable.

Une recherche en profondeur, qui interpelle chacun au confluent de son identité et de son appartenance à un groupe.